MarcBruxelle
Fumer du tabac entraîne une dépendance. Être dépendant·e du tabac, cela veut dire qu’on ne peut plus se passer de fumer. C’est la nicotine, présente dans le tabac, qui est la principale cause de la dépendance. D’autres substances, ajoutées au tabac, peuvent augmenter l’action de la nicotine.
Fumer entraîne 3 types de dépendance : une dépendance physique, une dépendance psychologique et une dépendance comportementale.
C’est la cigarette qu’on a besoin de fumer parce que la nicotine stimule certaines cellules du cerveau (neurones). Quand la nicotine diminue dans le sang, les neurones manquent de nicotine. Ils réagissent au manque de nicotine. Cela crée des signes de manque (symptômes de sevrage). Par exemple :
de l’irritation, de la frustration, de la colère ;
de l’anxiété ;
des difficultés à se concentrer ;
une augmentation de l’appétit (et une prise de poids) ;
de l’agitation ;
une humeur dépressive ;
un sommeil difficile (insomnie).
C’est la cigarette qu’on utilise comme soutien quand on vit des émotions difficiles, quand on s’ennuie ou quand on veut se récompenser, par exemple.
C’est la cigarette qu’on fume par habitude, dans certaines circonstances, comme quand on boit un café, par exemple.
Lorsque vous arrêtez de fumer, vous pouvez souffrir de symptômes de sevrage. En général, vous ressentez plus fort ces symptômes de sevrage 1 à 2 semaines après la dernière cigarette. Ensuite, les symptômes diminuent mais vous pouvez encore les ressentir pendant plusieurs mois. La durée des symptômes de sevrage est différente d'une personne à une autre. Il est impossible de savoir combien de temps cela peut durer.
En moyenne, une personne qui fume pèse 3 à 5 kg de moins qu’une personne qui ne fume pas. Lorsqu’elle arrête de fumer, la personne retrouve un poids « normal ». Pendant les 6 à 12 mois qui suivent l’arrêt du tabac, la prise de poids est de 3 à 4 kg environ.
Arrêter de fumer, ce n’est donc pas facile, mais c’est possible.
Cette Fiche Info Santé vous informe pour que cela soit possible pour vous.
En Belgique, en 2018, environ 1 personne sur 5 fumait.
Environ 7 personnes qui fument sur 10 aimeraient arrêter de fumer. Il faut généralement essayer plusieurs fois avant de réussir à arrêter complètement.
Vous améliorez votre santé et celle des personnes proches de vous.
Vous augmentez votre argent de poche.
Vos repas retrouvent un meilleur goût.
Vos vêtements, votre maison, votre voiture retrouvent une odeur plus agréable.
Vous améliorez vos capacités sportives.
Arrêter de fumer diminue très fort le risque de maladies et de décès liés au tabac. Si vous arrêtez de fumer, vous améliorez votre santé :
quel que soit le nombre de cigarettes que vous fumez sur une journée ;
quel que soit votre âge quand vous arrêtez de fumer.
Cependant, plus vous êtes jeune lorsque vous arrêtez de fumer, plus les bénéfices sur votre santé sont importants.
Voici les effets sur votre corps dès que vous arrêtez de fumer :
Temps après l'arrêt | Effets sur votre corps |
|---|---|
En 1 heure | Votre tension artérielle et votre fréquence cardiaque diminuent. |
Dans les 2 jours | La quantité de monoxyde de carbone (CO) dans votre sang redescend à son niveau normal. |
En quelques jours | Votre goût et votre odorat s’améliorent. |
En plusieurs semaines (2 à 12 semaines) | La circulation du sang dans votre corps s’améliore. |
Dans l’année | La toux et l’essoufflement diminuent. |
Au fil des années | Le risque d’infarctus et d’accident vasculaire cérébral (AVC) diminue. Le risque de cancer diminue, comme le cancer de la bouche, de la gorge, des cordes vocales (larynx), du poumon, de l’œsophage, de l’estomac, du pancréas, du rein, de la vessie ou du col de l’utérus. |
Après 10 à 15 ans | Le risque d’infarctus est le même que pour une personne qui n’a jamais fumé. |
En cas de grossesse, arrêter de fumer diminue le risque de problèmes :
pendant la grossesse et l’accouchement, par exemple un accouchement prématuré ;
pour le nouveau-né, par exemple, un petit poids de naissance ;
pour l’enfant plus tard, par exemple, de l’asthme pendant l’enfance.
Vous souhaitez arrêter de fumer ? Voici les questions que vous pouvez vous poser :
Questions | Exemples de conseils pratiques | |
|---|---|---|
Pourquoi | Pour quelles raisons fumez-vous ? Pour quelles raisons voulez-vous arrêter ? | Notez toutes ces raisons dans un carnet. Relisez ce carnet quand vous avez très envie de fumer. |
Où | Quelles sont les situations qui vous encouragent le plus à fumer ? Que pouvez-vous faire pour réagir autrement dans ces situations ? | Choisissez des lieux non-fumeurs. Gérez votre stress avec des exercices de respiration, de relaxation, de méditation. Faites des activités pour vous distraire : des activités physiques ou artistiques par exemple. |
Qui | Avec quel soutien ? | Prévenez les personnes proches de vous que vous avez décidé d’arrêter de fumer. Proposez à un ou une ami·e de participer à vos activités de détente. Rejoignez un groupe d’aide à l’arrêt du tabac. |
Quand | Fixez la date de votre dernière cigarette dans votre calendrier, dans votre agenda ou dans votre téléphone. | |
Comment | Avec quelles aides disponibles ? Avec ou sans médicament ? | Demandez conseil à
|
En cas de projet de grossesse, de grossesse ou d’allaitement, réfléchissez à votre consommation de tabac et demandez conseil à un ou une professionnel·le de la santé. Il ou elle peut vous proposer des solutions adaptées.
Ne vous découragez pas. La première semaine d’arrêt est la plus difficile.
Si vous avez essayé d’arrêter, mais que vous n’y êtes pas arrivé·e, vous pouvez noter ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné et faire un nouvel essai quand vous êtes prêt·e.
Vous voulez contrôler votre prise de poids quand vous arrêtez de fumer ?
Mangez sainement.
Faites de l’exercice.
Si vous demandez conseil à un ou une professionnel·le de la santé, vous augmentez vos chances de réussite d’arrêt du tabac.
Plusieurs professionnel·les de la santé peuvent vous aider à arrêter de fumer (médecin, pharmacien·ne, tabacologue). Ces professionnel·les sont disponibles pour vous soutenir, vous encourager et vous proposer un suivi lorsque vous arrêtez de fumer. Ils ou elles peuvent vous conseiller si vous ressentez des symptômes de sevrage ou si vous voulez contrôler votre prise de poids.
Les professionnel·les de la santé peuvent vous poser quelques questions pour évaluer votre dépendance à la nicotine (test de dépendance à la nicotine). Par exemple :
Combien de cigarettes fumez-vous sur une journée ?
A quelle heure fumez-vous votre première cigarette de la journée ?
En fonction de vos réponses, ils ou elles vous proposent des solutions vous aider à arrêter de fumer. Parfois, un médicament est nécessaire.
Les médicaments sont efficaces pour vous aider à arrêter de fumer. Ils diminuent les symptômes de sevrage.
Les professionnel·les de la santé choisissent avec vous la meilleure solution possible, adaptée à vos besoins.
Les substituts nicotiniques sont des médicaments qui traitent la dépendance à la nicotine. Ils provoquent peu d’effets indésirables. Les effets indésirables principaux sont des nausées. Les substituts nicotiniques se présentent sous plusieurs formes :
gommes à mâcher ;
pastilles à sucer ;
inhalateur ;
spray ;
patch.
Toutes ces formes sont efficaces. Elles doublent les chances de réussite du sevrage tabagique. Le dosage dépend de votre degré de dépendance à la nicotine.
Le choix du médicament dépend aussi de vos préférences et de votre état de santé. Si vous avez des problèmes cardio-vasculaires, vous devez demander l’avis de votre médecin avant de prendre ces médicaments.
Dans certains cas, les professionnel·les de la santé peuvent vous proposer de combiner plusieurs formes de substituts nicotiniques. Mais cela peut provoquer d’autres effets indésirables. Par exemple, des vomissements, beaucoup de salive (hypersalivation), des maux de ventre, de la diarrhée, des maux de tête, des vertiges. Ces effets peuvent aussi apparaitre si vous continuez à fumer pendant le traitement.
Vous devez prendre ce traitement pendant au moins 3 mois après la dernière cigarette. Les substituts nicotiniques sont moins dangereux pour la santé que le tabac, même en cas d'utilisation prolongée.
Ces médicaments sont disponibles sans ordonnance. Demandez toujours conseil à un ou une professionnel·le de la santé. Il ou elle vous dira si ce traitement vous convient en fonction de vos habitudes et de votre santé.
Certaines mutuelles remboursent une partie du prix de ces médicaments. Vous pouvez contacter votre mutuelle pour en savoir plus.
Il existe d’autres médicaments (par exemple, la bupropione) qui peuvent vous aider à arrêter de fumer. En moyenne, ils fonctionnent aussi bien que les substituts nicotiniques, mais vous pouvez avoir plus d’effets indésirables. Parfois, ces médicaments et les substituts nicotiniques sont même combinés. Vous devez avoir une ordonnance de votre médecin pour pouvoir prendre ces médicaments. Vous pouvez discuter des aides possibles pour vous avec votre médecin.
La cigarette électronique est un appareil électronique. Cet appareil utilise un liquide pour produire de la vapeur. La personne qui fume aspire et expire comme avec une cigarette. Le liquide peut contenir de la nicotine ou non. Il peut avoir une odeur ou un goût.
La cigarette électronique contient aussi des substances qui peuvent être toxiques. Elle peut provoquer des effets indésirables, par exemple, un surdosage de nicotine. Le problème est qu’on ne connait pas encore les risques de la cigarette électronique sur la santé.
Le premier choix reste les substituts nicotiniques.
L’hypnose, l’acupuncture ou le yoga sont parfois utilisés comme aide à l’arrêt du tabac. Leur efficacité doit encore être déterminée.
Arrêter de fumer. C’est possible
Tabacstop – Fondation contre le cancer
Je m'informe - J'agis - Je me maintiens
Ensemble vers un nouveau souffle
Arrêter de fumer, réduire sa consommation, c'est possible pour tous
FARES – Fonds des Affections Respiratoires
mongeneraliste.be – SSMG – Société Scientifique de Médecine Générale
Test de dépendance à la nicotine
Tabacstop – Fondation contre le cancer
Question Santé
Informations fiables sur les médicaments et les produits de santé
PharmaInfo - AFMPS - Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé
Tabacstop – Fondation contre le Cancer
Santé, tabagisme passif (vidéo)
Air de familles – ONE – Office de la Naissance et de l’Enfance
Centre d’Aide aux Fumeurs (CAF®)
FARES – Fonds des Affections Respiratoires
FARES – Fonds des Affections Respiratoires
‘Arrêter de fumer’ (2005) – SSMG – Société Scientifique de Médecine Générale
Médicaments utilisés dans le tabagisme
CBIP – Centre Belge d’Information Pharmacothérapeutique
Étape 1 sur 6
Une crise cardiaque (infarctus du myocarde) se déclenche quand la circulation du sang dans les artères du cœur (artères coronaires) est tout d’un coup fortement diminuée. C'est une urgence vitale qui nécessite de voir un médecin immédiatement.
La bronchite chronique (BPCO) est une maladie caractérisée par une inflammation prolongée (chronique) des voies respiratoires inférieures (les bronches). La maladie est dite ‘obstructive’ parce que l’inflammation rétrécit les voies respiratoires
