De quoi s’agit-il ?
Le terme ‘cancer du poumon’ est utilisé pour parler de différents types de cancer du poumon. Les principaux types sont le « cancer du poumon à petites cellules » (20 à 25 % des cancers du poumon) et le « cancer du poumon non à petites cellules » (75 à 80% des cancers du poumon).
Le tabac est le facteur de risque le plus important pour le développement du cancer du poumon : 8 à 9 cancers du poumon sur 10 sont causés par le tabagisme. Environ 1 cancer du poumon sur 10 est causé par l'amiante.
D'autres éléments comme l'exposition à l'arsenic, au chrome ou au nickel (souvent dans le cadre de certaines activités professionnelles) ou encore aux radiations sont également des facteurs de risque de cancer du poumon. La prédisposition génétique joue aussi un rôle : 10 à 15 % des cas de cancer du poumon surviennent chez des personnes qui n'ont jamais fumé.
Chez qui et à quelle fréquence ?
Parmi tous les cancers diagnostiqués, le cancer du poumon arrive en deuxième place chez l’homme, et en troisième place chez la femme. Tant qu’il y aura des fumeurs, les scientifiques s'attendent à ce que le cancer du poumon reste l'un des cancers les plus fréquents.
Si vous fumez et que vous avez plus de 40 ans, vous courez plus de risque de développer un cancer du poumon. Les principaux signes pouvant indiquer un cancer du poumon sont les suivants :
toux ou modification de la toux,
crachats (expectorations) de sang ou de filets de sang,
douleur (dans la région de la poitrine mais pas forcément),
essoufflement,
manque d'appétit et perte de poids,
gonflement des ganglions lymphatiques dans la région du cou ou des aisselles (généralement masses dures et indolores).
Parfois, ce sont les symptômes de la personne qui amèneront le médecin à prescrire certains examens et à poser le diagnostic. Mais la maladie peut aussi être découverte par hasard lors d'un examen radiologique.
Dans tous les cas, et surtout si vous êtes (un ancien) fumeur et que vous avez plus de 40 ans, le médecin demandera une radiographie urgente des poumons si vous crachez du sang (ou des filets de sang) ou si vous présentez l'un des signes suivants depuis plus de 3 semaines :
toux,
douleur dans la poitrine ou les épaules,
essoufflement,
sensation de serrement dans la poitrine,
enrouement,
gonflements durs dans le cou ou la nuque,
perte de poids
doigts en « baguette de tambour » (l’extrémité des doigts est élargie).
Le premier examen (et le plus important) est une radiographie des poumons. Mais dans certains cas, une radiographie normale des poumons ne donne pas suffisamment de certitude. C’est pourquoi, le médecin peut éventuellement proposer de réaliser des examens complémentaires. C'est le cas, par exemple, lorsqu'il soupçonne un cancer du poumon (chez les fumeurs présentant des symptômes graves ou des signes suspects).
Ces examens complémentaires peuvent être un CT-scan, un PET-scan ou une bronchoscopie :
le CT-scan permet d’obtenir une coupe transversale du thorax et de mieux voir les poumons qu'avec une radiographie normale des poumons. On injecte souvent un produit (de contraste) à la personne pour obtenir des images de meilleure qualité encore.
le PET-scan sert parfois en complément pour obtenir une image des zones qui présentent une lésion suspecte. Pour ce scan, on injecte au patient une substance radioactive afin de pouvoir obtenir les images.
une bronchoscopie est un examen où une petite caméra est insérée dans les voies respiratoires via un petit tube et permet de voir précisément la zone. Pendant cet examen, il faut parfois enlever un petit bout de tissu du poumon pour l’analyser au microscope (biopsie).
Que pouvez-vous faire ?
Si vous fumez, on ne peut que vous conseiller d’arrêter de fumer. Si vous n’êtes pas un fumeur actif, évitez d'inhaler la fumée de cigarette autant que possible. Le tabagisme passif est un autre facteur de risque de développer un cancer du poumon.
Protégez-vous de l'exposition à l'amiante et à d'autres substances comme l'arsenic, le chrome ou le nickel.
Consultez le médecin si vous remarquez (en particulier si vous fumez) que vous perdez du poids, que vous vous sentez globalement fatigué, malade ou affaibli, que vous toussez du sang ou que vous souffrez régulièrement d’une pneumonie. Un diagnostic précoce du cancer du poumon est extrêmement important pour augmenter les chances de réussite du traitement, et donc de survie.
Que peut faire votre médecin ?
Si on a diagnostiqué un cancer du poumon, le choix du traitement dépend de plusieurs facteurs, comme le type de cancer, l'étendue du cancer (se limite-t-il au poumon ou le cancer s’est-il déjà installé dans les glandes ou d'autres organes ?) et l’état de santé du patient. En fonction de tous ces paramètres, il se peut qu’on décide de retirer chirurgicalement le cancer du poumon, de commencer une chimiothérapie ou une radiothérapie (traitement par rayons). Il arrive aussi qu’on propose une combinaison de ces traitements.