La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie chronique des poumons très fréquente. Elle est due à un rétrécissement permanent des voies respiratoires en réaction à des particules ou des gaz toxiques. Le tabagisme est le principal facteur de risque de développement d'une BPCO. Contrairement à ce qui se passe dans l’asthme, le rétrécissement des voies respiratoires n’est pas réversible avec des médicaments (puffs). Les principaux symptômes de la BPCO sont la toux, les expectorations (glaires) et l’essoufflement.
En cas de crise aiguë de la BPCO (aussi appelée exacerbation), les symptômes s’aggravent fortement, par ex. une augmentation de l’essoufflement ou des expectorations. Les glaires peuvent aussi changer de couleur ou de consistance. Parfois, il y a de la fièvre. En cas de crise sévère, la personne peut avoir du mal à respirer ; dans ce cas, une hospitalisation d’urgence s’impose.
Pour le médecin, il est surtout important d’estimer la gravité de la crise. Si elle n’est pas grave, elle peut être traitée à domicile, mais si elle est très grave, il vaut mieux la traiter à l’hôpital. Le médecin vous posera d'abord des questions sur vos symptômes :
A quel point souffrez-vous plus d’essoufflement ?
Est-ce que vous toussez plus ?
Est-ce que vous avez plus de glaires ?
Ensuite, le médecin:
examinera votre peau ;
mesurera votre tension et la fréquence cardiaque ;
auscultera vos poumons ;
mesurera la fréquence de la respiration ;
mesurera la concentration d’oxygène dans le sang à l’aide d’un oxymètre (appareil placé sur le doigt).
Si le médecin hésite entre une crise de BPCO et une pneumonie, il peut demander une radiographie des poumons.
Que pouvez-vous faire ?
Si vous avez des symptômes qui suggèrent une crise de BPCO, il vaut mieux d’abord vérifier si vous utilisez les puffs correctement. Ne tardez pas à consulter le médecin.
Que peut faire votre médecin ?
Le médecin va vérifier si vous utilisez les puffs correctement. Si vous ne prenez pas encore la dose maximale, le médecin augmentera votre dose ou ajoutera un puff. En utilisant les puffs avec une chambre d'inhalation ou par nébulisation, la quantité de médicament qui atteint les voies respiratoires est plus importante. Si cela n’est pas suffisamment efficace, le médecin prescrira de la cortisone en comprimés. La cure dure généralement une à deux semaines. Le plus souvent, ce traitement suffit.
Les antibiotiques ne sont nécessaires que chez les personnes gravement malades qui ont des crises sévères, en cas d’absence d’amélioration après 2 à 4 jours ou en cas d’aggravation malgré le traitement mentionné plus haut. Le plus souvent, le médecin prescrira une association d’amoxicilline et d’acide clavulanique.
L’efficacité des médicaments facilitant l’expectoration n’a pas été démontrée.
En cas de crise très sévère, il y a un risque de somnolence ou d’épuisement. De plus, si vous avez d’autres problèmes médicaux (par exemple maladie du cœur, diabète), il est conseillé de vous faire hospitaliser pour qu’on vous surveille étroitement.