De quoi s’agit-il ?
Le terme « cancer de la vessie » regroupe toutes les tumeurs malignes qui peuvent apparaître dans la vessie. Le cancer de la vessie est le plus fréquent des tumeurs malignes touchant le rein et les voies urinaires.
Les métastases du cancer de la vessie se retrouvent principalement dans le foie, les poumons et les os.
Facteurs de risque
Le principal facteur de risque de cancer de la vessie est le tabagisme. Il est responsable d’environ 1 cas sur 2. Si vous fumez, vous avez 4 fois plus de risque de développer un cancer de la vessie.
Certains produits chimiques, utilisés par exemple dans l'industrie du caoutchouc, de la peinture ou du pétrole, augmentent aussi le risque de cancer de la vessie. Mais les tumeurs malignes mettent plusieurs années avant de se déclarer. C'est pourquoi il est difficile de démontrer un lien direct avec un produit chimique déterminé.
Chez qui et à quelle fréquence ?
En 2017, la Fondation Registre du Cancer a enregistré 2 326 nouveaux cas de cancer de la vessie en Belgique.
Le cancer de la vessie est presque 4 fois plus fréquent chez les hommes que chez les femmes. Le cancer de la vessie est la 5e forme de cancer la plus fréquente en Belgique (environ 5 % de tous les cancers).
La maladie touche principalement des personnes âgées de plus de 60 ans1.
9 fois sur 10, le premier signe visible est la présence de sang dans les urines. L’urine prend de ce fait une couleur rosée ou rouge. Ce saignement ne provoque généralement aucune douleur.
2 fois sur 10, le cancer de la vessie se manifeste par les symptômes suivants :
Vous avez mal en urinant ;
Vous urinez plus souvent ;
Vous ressentez le besoin d'uriner d’urgence ;
Vous avez plus de difficultés à vous retenir d’uriner.
Le médecin examine l’intérieur de la vessie à l’aide d’un tube flexible muni d’une caméra (cystoscopie). Il réalise par ailleurs un scanner (CT scan) des voies urinaires.
Parfois, la quantité de sang dans les urines est si faible qu’elle ne se voit pas. Dans ce cas, le médecin fera effectuer une analyse d'urine pour détecter le sang et rechercher des cellules malignes.
Que pouvez-vous faire ?
Essayer d’arrêter de fumer. Il s'agit de la première mesure préventive.
Protégez-vous correctement si, dans votre métier, vous êtes en contact avec des produits chimiques.
Consultez le médecin si vous remarquez du sang dans vos urines.
Que peut faire votre médecin ?
Retirer la tumeur
La majorité (7 à 8 fois sur 10) des cancers de la vessie sont superficiels. Le médecin peut retirer ces tumeurs par laparoscopie, en passant par l’urètre. Ensuite, le médecin introduit (instille) souvent un produit irritant (agent de chimiothérapie) dans la vessie, afin de « brûler » les résidus locaux ou très petits.
Rincer la vessie avec un agent de chimiothérapie
Face à un cancer de la vessie agressif, plusieurs instillations d’un agent de chimiothérapie dans la vessie peuvent être indiquées pour réduire le risque de récidive.
Retirer la vessie
Face à un cancer de la vessie avancé, le médecin retirera la vessie (cystectomie). C’est la seule option. Dans la moitié des cas, il y a en effet déjà des métastases.
Contrôle
Après un traitement, le médecin doit vérifier fréquemment votre vessie, car le risque de réapparition du cancer est élevé. Au début, les contrôles ont lieu tous les 3 mois, puis une fois par an.
Environ 7 patients sur 10 récidivent un jour ou l’autre. Plus une récidive est découverte tôt, plus le traitement pourra être démarré rapidement et moins il sera lourd. Vous pouvez limiter votre risque de récidive en arrêtant de fumer.