La COVID-19, qu’est-ce que c’est ?
La COVID-19 est une maladie infectieuse causée par un virus, plus précisément un coronavirus, encore plus précisément le SARS-CoV-2. Depuis mars 2020, on parle officiellement d’une pandémie. Une pandémie est une épidémie qui touche beaucoup de personnes dans différents pays du monde.
Infections à coronavirus
Les coronavirus sont une famille de virus. Ce nom vient du fait que, lorsqu’on regarde le virus au microscope, on voit qu’il est entouré d’une couronne (corona en latin) de protéines pointues. La plupart des coronavirus provoquent des infections des voies respiratoires supérieures d’intensité modérée, comme un simple rhume par exemple.
Certains coronavirus peuvent cependant donner des infections des voies respiratoires très graves, voire mortelles. Ces infections sont :
Le Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS), causé par le SRAS-CoV (CoV pour coronavirus) ;
Le Syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS pour Middle East Respiratory Syndrome), causé par le MERS-CoV ;
La COVID-19 (pour Coronavirus disease 2019), causée par le SARS-CoV-2 ;
Le risque d’évolution grave est plus grand surtout chez les personnes âgées et les personnes qui ont d’autres problèmes persistants (chroniques) de santé.
Cette Fiche Info Santé concerne uniquement la COVID-19. Dans cette fiche, quand nous parlons du coronavirus, il s’agit donc du SARS-CoV-2.
Quelles sont les personnes à risque d’avoir des symptômes sévères de COVID-19 ?
Les personnes à risque d’avoir des symptômes sévères de COVID-19 sont les personnes qui ont :
plus de 65 ans ;
une maladie persistante (chronique), par exemple :
un diabète,
une maladie cardiovasculaire, par exemple une tension artérielle trop élevée (hypertension),
une maladie des voies respiratoires, par exemple, une bronchite chronique (bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO)),
une maladie des reins,
une maladie du foie,
une diminution des moyens de défense contre les infections (diminution de l'immunité)
un cancer ;
une obésité ;
Pendant la grossesse, il y a également plus de risques d’avoir des symptômes sévères de COVID-19.
Comment se transmettent les coronavirus ?
Les coronavirus se transmettent surtout :
par contact direct, par exemple en se serrant la main ou en se donnant un baiser ;
par contact rapproché et prolongé avec une personne infectée :
via des gouttelettes, par exemple, en cas de toux ou d’éternuement,
surtout quand on reste plus que 15 minutes à moins de 1,5 mètre d’une personne infectée.
Par contact direct :
On sait que le virus peut rester présent sur des surfaces, mais on ne sait pas exactement dans quelle mesure ce coronavirus peut se transmettre de cette façon.
Par des gouttelettes de salive ou de sécrétions nasales infectées :
Par les toutes petites gouttelettes dans l’air (aérosol) :
qui sont projetées dans l’air par une personne infectée qui, par exemple, parle, chante ou respire fort, pendant un exercice physique par exemple ;
qui se propagent ensuite dans un espace fermé qui n’est pas suffisamment aéré ou dont l’air est recyclé sans filtrage adéquat ;
C’est ce type de transmission qui explique la contamination de personnes qui sont restées de façon prolongée dans un lieu peu ventilé comme une salle de sport, de répétition de chorale ou un restaurant.
Une personne peut contaminer d’autres personnes à partir de 2 jours avant le début des symptômes.
En cas d’infection légère, le virus est éliminé sur une période d’un peu plus d’1 semaine.
En cas d’infection grave, avec hospitalisation, cela prend plus de temps.
C’est pour ces raisons qu’il est conseillé d'appliquer des gestes protecteurs (gestes barrières).
Un variant, qu'est-ce que c'est ?
Comme beaucoup de virus, le SARS-CoV-2 se transforme régulièrement, on parle de mutations. Les nouvelles formes du virus sont appelées des variants. Ces variants ressemblent au virus initial, ce sont des SARS-CoV-2. Ces variants peuvent avoir des caractéristiques différentes, comme par exemple, se transmettre plus facilement ou causer des symptômes plus ou moins sévères.
La COVID-19 commence habituellement par l'apparition soudaine d'une fièvre élevée (plus de 38,5 °C) avec de la toux.
Les premiers symptômes apparaissent en général 4 à 6 jours après avoir été contaminé·e, parfois plus tôt (2 jours) ou plus tard (14 jours).
Sur 100 personnes malades, 80 ont des symptômes légers. Les enfants et les adolescent·es ont presque toujours des symptômes légers. Cependant, la maladie peut devenir grave rapidement, surtout chez les personnes âgées et chez les personnes fragiles (Quelles sont les personnes à risque d’avoir des symptômes sévères de COVID-19 ?).
La maladie peut se présenter sous forme d’un rhume. Il est aussi possible de ne pas avoir de fièvre ou même de n’avoir aucun symptôme.
Infection légère
Les symptômes les plus fréquents et typiques sont :
D’autres symptômes sont possibles, par exemple :
Infection grave
Sur 100 personnes malades, environ 15 ont des symptômes sévères, souvent environ 5 jours après le début des symptômes :
Une radiographie ou un scanner des poumons peut montrer une pneumonie.
Une hospitalisation peut être nécessaire.
Symptômes de longue durée
On parle de COVID long, de COVID de longue durée, de syndrome post-COVID ou de syndrome COVID chronique. Il existe différentes définitions : on parle de COVID long à partir de 4 semaines, ou à partir de 3 mois, par exemple.
Il semble que cela touche entre 1 personne sur 4 et 1 personne sur 2, qu’elle ait eu ou non des symptômes d’infection aiguë.
Plusieurs organes peuvent être touchés, surtout le cœur, les poumons et le cerveau. Les symptômes peuvent être très variés, par exemple :
fatigue ;
maux de tête ;
trouble de la mémoire et de l'attention ;
difficultés respiratoires ;
perte du goût ou de l’odorat ;
douleurs musculaires.
Les symptômes varient au fil du temps.
Un COVID long peut avoir un impact sur le fonctionnement pendant la journée.
Grossesse
Les personnes enceintes ont plus de risque d’avoir des symptômes sévères, surtout si elles sont malades pendant le 3ème trimestre de grossesse.
Faire la COVID-19 pendant la grossesse entraîne aussi :
plus de risque de complications de grossesse, par exemple plus de risque :
plus de risque de problèmes pour le bébé juste après sa naissance, par exemple, plus de risque :
La vaccination pendant la grossesse :
diminue le risque que le bébé soit mort-né ou hospitalisé aux soins intensifs ;
n’augmente pas le risque de naissance prématurée, de fausse-couche ou de césarienne par exemple ;
n’a pas d’influence sur l’état du bébé à sa naissance ;
Pour ces raisons, la vaccination est possible pendant la grossesse.
Une discussion avec le ou la médecin qui suit la grossesse permet d'évaluer si la vaccination est recommandée pour une personne enceinte.
On pose le diagnostic sur base des symptômes et d’un test. Le test de référence est un test PCR.
Les procédures de test évoluent au fil du temps. Nous vous recommandons de demander l’avis d’un ou une professionnel·le de la santé.
Il existe plusieurs techniques de test pour la COVID-19 :
le test PCR qui recherche le matériel génétique du virus ;
les tests antigéniques qui recherchent des morceaux du virus :
les tests sérologiques qui recherchent les anticorps dans le sang.
Il existe plusieurs types de prélèvements
le frottis nasal profond (frottis nasopharyngé) :
Il s’agit de frotter l’intérieur du nez avec une sorte de coton-tige (écouvillon) enfoncé doucement dans une narine jusqu'à la gorge (pharynx).
Cet examen peut être désagréable pendant un court instant.
le frottis combiné nez-gorge (frottis nasal-oropharyngé) ;
le frottis nasal superficiel ;
l’échantillon de salive ;
la prise de sang.
"Test PCR"
Ce qu’on appelle un « test PCR » est une technique de test PCR généralement réalisé sur un frottis nasal profond (frottis nasopharyngé) ou un frottis combiné nez-gorge (frottis nasal-oropharyngé).
Dans certains cas, un test PCR est réalisé sur un échantillon de salive.
Test antigénique rapide
Le test antigénique rapide est généralement réalisé sur un frottis nasal profond (frottis nasopharyngé) ou un frottis combiné nez-gorge (frottis nasal-oropharyngé).
Vous connaissez le résultat dans les 10 à 30 minutes, c’est donc un test rapide.
Autotests antigéniques rapides
On parle d’autotest car vous réalisez vous-même le prélèvement et le test.
Le résultat de votre autotest est positif ?
Cela signifie que vous êtes probablement infecté·e.
Appliquez les gestes protecteurs :
Le résultat de votre autotest est négatif ?
Cela signifie que vous n’êtes probablement pas contagieux ou contagieuse pour le moment ;
Continuez à appliquer les gestes protecteurs (distance, masque, par exemple) en fonction des circonstances.
Scanner ou radiographie du thorax
Ils permettent de voir les poumons et de poser le diagnostic de pneumonie.
Tests sérologiques
Les tests sérologiques sont réalisés sur une prise de sang. Ils permettent parfois de savoir si une personne a été infectée ou non. Ce test ne permet généralement pas de poser le diagnostic d’une infection aiguë.
Que pouvez-vous faire ?
Prévention
Pour ne pas attraper un virus
Lavez-vous régulièrement les mains à l'eau et au savon, ou avec une solution hydroalcoolique s’il n’y a ni eau ni savon.
Evitez le contact avec des personnes qui toussent ou éternuent, qu’elles aient ou non de la fièvre.
En fonction des circonstances, portez un masque qui couvre la bouche et le nez.
Evitez autant que possible de toucher votre visage avec vos mains.
Pour éviter qu’un virus se transmette d’une personne à une autre
Lavez-vous régulièrement les mains à l’eau et au savon, ou avec une solution hydroalcoolique s’il n’y a ni eau ni savon.
Si vous toussez ou éternuez, couvrez-vous la bouche avec un mouchoir en papier, jetez ensuite le mouchoir et lavez-vous les mains.
Restez chez vous si vous êtes malade.
Si vous êtes malade
Contactez votre médecin si :
Voici quelques conseils :
Restez chez vous et reposez-vous.
Mangez de manière saine et équilibrée.
Buvez suffisamment d'eau :
Bougez un peu régulièrement : sortez régulièrement de votre lit ou de votre fauteuil, par exemple, sortez du lit 2 à 3 fois par jour pendant 5 à 10 minutes.
Evitez toute visite à la maison.
Restez à l’écart de vos proches :
Aérez les pièces de vie plusieurs fois par jour, ouvrez les fenêtres de la pièce où vous restez.
En présence d’une autre personne, portez un masque qui couvre la bouche et le nez.
Lorsque vous toussez ou éternuez, couvrez-vous le nez et la bouche avec un mouchoir en tissu ou en papier :
Jetez tout de suite le mouchoir en papier.
Mettez les mouchoirs en tissu dans un sac en tissu et mettez le sac dans la machine à laver.
Puis, lavez-vous les mains.
Si vous n’avez pas de mouchoir, toussez ou éternuez dans le pli de votre coude, l’envers de votre pull, par exemple, mais pas dans vos mains.
Lavez-vous les mains :
Quand ?
Après chaque toux, éternuement, passage aux toilettes, manipulation de linges souillés par exemple.
Et encore, plusieurs fois par jour.
Avec quoi ?
Comment ?
Frottez vos mains pendant 40 à 60 secondes.
Séchez-les avec des serviettes jetables de préférence.
Si vous utilisez des serviettes en tissu :
Qui ?
Evitez de partager les objets :
Ne partagez pas la vaisselle, les verres, les tasses, les brosses à dents, les serviettes ou la literie, par exemple.
Ne tirez pas sur la cigarette de quelqu’un d’autre.
Prenez vos repas séparément.
Que peut faire votre médecin ?
Votre médecin évalue la sévérité de vos symptômes et vous conseille un traitement adapté. En cas d’infection grave, une hospitalisation est parfois nécessaire pour améliorer la respiration.
Le but du traitement est surtout de soulager les symptômes. Par exemple, en cas de fièvre et de douleur, le paracétamol est le médicament de premier choix. Votre médecin peut également vous donner des conseils en cas de toux.
Si vous êtes une personne à risque de symptômes sévères de COVID-19, votre médecin évalue la possibilité de vous prescrire un médicament contre les virus (médicament antiviral).
A l’hôpital, différents traitements sont proposés en fonction de l’état de santé de la personne, par exemple :
de l’oxygène ;
un médicament pour "fluidifier le sang" (anticoagulant), dans le but d’éviter la formation de caillots et une thrombo-embolie :
parfois, des antibiotiques ou des médicaments contre les infections par des champignons (antimycosiques) :
de la cortisone ;
un médicament contre les virus (médicament antiviral) ;
des anticorps contre le virus fabriqués en laboratoire (anticorps monoclonaux) ;
des médicaments qui agissent sur l’immunité (immunomodulateurs).
Immunité
L’immunité, c’est l’ensemble des mécanismes de défense de notre corps contre les éléments étrangers à notre corps, par exemple, contre les virus. La production des anticorps par certains globules blancs, appelés lymphocyte B, est un mécanisme de défense. Mais ce n’est pas le seul moyen de défense. Certains globules blancs, appelés lymphocytes T, jouent aussi un rôle. En plus, certains lymphocytes peuvent garder la mémoire des moyens de défense, c’est ce qu’on appelle la mémoire immunitaire.
Notre corps développe ces mécanismes de défense après une infection ou une vaccination.
Ainsi, après une COVID-19, notre corps est protégé contre une nouvelle COVID-19. La protection diminue avec le temps. En plus, comme le virus change au fil du temps (variants), il n’est pas facile de connaître la durée de protection contre de nouveaux variants. Certaines données montrent qu’on est encore bien protégé·e après 7 ou 9 mois contre les infections graves.
Vaccination
Lorsqu’une personne reçoit le vaccin contre la COVID-19, cela va stimuler son système de défense (système immunitaire). Le vaccin contient un morceau du virus qui, lorsqu’il est injecté dans le corps de la personne, provoque une réponse du système immunitaire. Le système immunitaire fabrique alors des anticorps. Dès lors, lorsque la personne est en contact avec le coronavirus, son système immunitaire peut le reconnaitre et réagir rapidement contre lui.
Comme le virus peut se transformer régulièrement (voir Un variant, qu’est-ce que c’est ?), le vaccin peut être différent chaque année.
Les études se poursuivent pour définir le meilleur schéma de vaccination et pour connaître la durée de la protection immunitaire produite par la vaccination.
La vaccination, pour qui ?
En Belgique, la vaccination est recommandée pour :
les personnes à risque d’avoir des symptômes sévères de COVID-19 :
les personnes qui ont 65 ans ou plus,
les personnes qui vivent en institution,
les personnes obèses qui ont un IMC de 40 ou plus,
les adultes qui ont une maladie persistante (chronique) respiratoire, cardiaque, du foie (hépatique), des reins, du métabolisme (par exemple un diabète), du système nerveux par exemple,
les adultes avec un système immunitaire affaibli ;
les personnes qui travaillent dans le domaine de la santé ;
les personnes qui vivent avec une personne qui a un système immunitaire affaibli.
La vaccination, pour quoi ?
La vaccination est efficace pour réduire le risque :
La vaccination, quels sont les risques ?
Les effets indésirables bénins sont fréquents. Ils apparaissent dans les 2 jours qui suivent la vaccination et sont de courte durée.
Il s'agit de :
Comme pour tous les vaccins, une réaction allergique est possible. Mais c’est rare.
C’est pour cela :
qu’avant la vaccination, vous devez répondre à des questions sur vos éventuelles allergies ;
que ce sont des professionnel·les de la santé, parfois en hôpital, qui vous vaccinent ;
que vous devez attendre 15 à 30 minutes après la vaccination.
Très rarement, la vaccination peut causer une inflammation du muscle (myocarde) ou de l’enveloppe (péricarde) du cœur (myocardite ou péricardite). La COVID-19 peut aussi provoquer une myocardite ou une péricardite.
Les effets indésirables des vaccins contre la COVID-19 sont suivis et étudiés, dans notre pays, en Europe et dans le monde (pharmacovigilance). Comme pour tous les médicaments et les autres vaccins disponibles en Belgique, vous pouvez signaler des effets indésirables à l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (AFMPS) en cliquant ici.
La vaccination, quand ?
La vaccination a lieu à l’automne, en septembre ou en octobre.
La vaccination, en savoir plus ?
Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez consulter :