Cancers gynécologiques

De quoi s’agit-il ?

Les cancers gynécologiques sont des cancers des organes génitaux féminins. Des tumeurs malignes peuvent se développer dans les organes suivants :

• Le col de l'utérus ;

• L’utérus ;

• Les ovaires ;

• Les trompes de Fallope ;

• Le vagin ;

• Les lèvres.

Facteurs de risque

Cancer du col de l’utérus

• Rapports sexuels à un jeune âge ;

• Partenaires sexuels multiples ;

• Tabagisme ;

• Grossesses multiples ;

• Infection à papillomavirus humain (HPV).

Cancer de l'utérus

• Ménopause ;

• Obésité ;

• Diabète ;

• Kystes multiples dans les ovaires (syndrome des ovaires polykystiques) ;

• Ménopause tardive ;

• N’avoir jamais eu d’enfant (nulliparité) ;

• Traitement hormonal de longue durée à base d’œstrogènes, sans progestatif.

Par contre, l'utilisation prolongée d'une pilule combinée réduit le risque de cancer de l'utérus.

Cancer de l'ovaire

• Antécédents familiaux ;

• Endométriose (= présence de muqueuse utérine (endomètre) en dehors de l’utérus) ;

• Avoir plus de 40 ans ;

• N’avoir jamais eu d’enfant (nulliparité).

Les facteurs qui réduisent le risque de cancer de l’ovaire sont les suivants :

• Allaitement ;

• Pilule combinée ;

• Grossesses.

Quelle est leur fréquence ?

Cancers gynécologiques

En 2018, la Fondation Registre du Cancer a enregistré en Belgique :

• 634 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus1 ;

  • La maladie touche principalement les femmes entre 30 et 70 ans.

• 1 429 nouveaux cas de cancer de l'utérus2 ;

  • Le cancer de l’utérus est le 5ème cancer le plus fréquent chez la femme.

  • L'âge moyen des femmes atteintes d'un cancer de l’utérus est de 70 ans.

  • Presque tous les cancers de l’utérus (95 fois sur 100) surviennent après l’âge de 50 ans.

• 748 nouveaux cas de cancer de l'ovaire3.

  • Le cancer de l’ovaire se développe généralement chez des femmes âgées de plus de 55 ans, mais il peut survenir à tout âge.

• Les cancers du vagin, des lèvres et des trompes de Fallope sont beaucoup moins fréquents.

Cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus est le 3ème cancer le plus fréquent chez la femme à travers le monde. Il s’agit du cancer gynécologique le plus fréquent.

Le cancer du col de l’utérus n’est plus aussi courant en Belgique grâce aux programmes de dépistage avec frottis et à la vaccination contre le virus HPV.

Comment les reconnaître ?

Un grand nombre de tumeurs gynécologiques ne provoquent pas de symptôme.

Vous pouvez souffrir de :

• Écoulement vaginal sanguinolent ou malodorant ;

• Règles irrégulières ;

• Saignements après un rapport sexuel ;

• Saignements après la ménopause.

Dans le cas d'une tumeur avancée, vous pouvez présenter les symptômes suivants :

• Perte de poids ;

• Fièvre ;

• Maux de ventre ;

• Faiblesse ;

• Fatigue ;

• Ventre gonflé.

Comment le diagnostic est-il posé ?

• Le médecin peut réaliser un frottis pour détecter un cancer du col de l’utérus.

• Un cancer de l’utérus peut être diagnostiqué en prélevant un bout de tissu de l'utérus pour l’analyser (biopsie).

• De même, l’échographie est un examen important, par exemple pour détecter un cancer de l'ovaire.

  • Si les résultats ne sont pas normaux, le médecin peut réaliser d’autres examens, tels qu'un scanner (CT scan) ou une IRM du ventre.

Que pouvez-vous faire ?

Frottis

• Demandez un frottis au médecin généraliste, tous les 3 ans, entre 25 et 65 ans.

• Le frottis est repris dans le programme national de dépistage afin de détecter le cancer du col de l’utérus à un stade précoce.

• Sauf contre-indication, les femmes vaccinées contre le HPV doivent, elles aussi, se faire dépister tous les 3 ans.

Vaccination contre le HPV

• L’infection à HPV (virus du papillome humain) est la première cause de cancer du col de l’utérus (98 fois sur 100).

• La vaccination contre le HPV fait partie du programme de vaccination de base.

  • Le vaccin contre le HPV est administré gratuitement par le médecin scolaire aux filles et aux garçons pendant les premières années de l’école secondaire, sauf si les parents le refusent.

  • La vaccination contre le HPV doit de préférence être administrée avant que les jeunes débutent leur vie sexuelle active.

Que peut faire votre médecin ?

Cancer du col de l’utérus

Diagnostic

• Le médecin pose le diagnostic de cancer du col de l’utérus sur la base d’un frottis anormal et d'un test de détection de l’ADN du HPV.

• Dans la majorité des cas, une biopsie est nécessaire pour confirmer le diagnostic.

• Une échographie ou une IRM peut déterminer l'étendue du cancer.

Traitement

Le traitement varie en fonction du stade du cancer.

• Le médecin peut retirer le col de l'utérus en partie ou en totalité, avec ou sans les ganglions lymphatiques et les tissus environnants.

• Si la tumeur est trop grande, une chimiothérapie peut la réduire. Et le médecin peut ensuite retirer la tumeur.

• Parfois, l’opération n’est plus possible et la tumeur doit être irradiée (radiothérapie).

Cancer de l'utérus

Diagnostic

• Le médecin prélève un bout de tissu de la muqueuse utérine (endomètre) (biopsie).

  • Il pose le diagnostic de cancer de l’utérus sur base de cette biopsie.

  • Le médecin (gynécologue) décide de la nécessité d'une biopsie en fonction de l'épaisseur de la muqueuse utérine.

• Une échographie, un examen de l'intérieur de l'utérus à l’aide d’une petite caméra (hystéroscopie) et/ou une IRM peut déterminer l'étendue du cancer.

Traitement

• Le médecin retire l’utérus lors d'une opération (hystérectomie), avec ou sans les tissus environnants.

• Parfois, une chimiothérapie ou une radiothérapie est nécessaire.

Cancer de l'ovaire

Il arrive parfois qu'un cancer de l’ovaire reste longtemps sans symptômes. Dans 3 cas sur 4, la tumeur n’est découverte qu’à un moment où elle s'est déjà propagée à une membrane qui tapisse l’intérieur du ventre et des organes qui s’y trouvent (péritoine), au diaphragme, aux intestins ou aux ganglions lymphatiques.

Diagnostic

Le médecin pose le diagnostic de cancer de l’ovaire sur la base d'une échographie et/ou d'un scanner (CT scan) ou d'une IRM et de biopsies.

Traitement

• Le médecin retire à la fois l’utérus, les ovaires et les ganglions lymphatiques et tissus environnants. Il s’agit du traitement de premier choix.

• Une chimiothérapie peut être administrée avant ou après l'opération.

Cancer du vagin

Un bon traitement des précurseurs de ce cancer, par un traitement au laser ou par une chirurgie, peut éviter leur évolution en cancer.

Diagnostic

Le médecin peut poser le diagnostic de cancer du vagin au moyen d'une biopsie.

Traitement

Le traitement du cancer du vagin consiste en une chirurgie.

Cancer des lèvres

Une sensation de brûlure, des démangeaisons et une douleur dans la vulve peuvent suggérer un cancer des lèvres.

Diagnostic

Le médecin pose le diagnostic sur la base d'une biopsie.

Traitement

Le traitement consiste en une chirurgie, éventuellement suivie d’une chimiothérapie ou d’une radiothérapie.

Cancer des trompes de Fallope

Le diagnostic et le traitement du cancer des trompes de Fallope sont identiques à ceux décrits pour le cancer de l'ovaire (voir ci-dessus).