La méningite, qu’est-ce que c’est ?
La méningite est une inflammation des méninges.
Les méninges sont des membranes qui se trouvent entre le crâne et le cerveau. Elles recouvrent et protègent le cerveau. Il y a une méningite quand une bactérie ou un virus a causé une inflammation des méninges.
Une méningite bactérienne (causée par une bactérie) est grave. Si la personne ne reçoit pas rapidement des antibiotiques, elle peut mourir.
Les 2 bactéries qui peuvent provoquer une méningite bactérienne chez l’adulte sont le plus souvent :
- le méningocoque ;
- le pneumocoque.
Ces bactéries sont présentes dans le nez et la gorge. En général, elles ne provoquent pas de symptômes. Une personne qui a ces bactéries dans le nez ou la gorge peut les transmettre à d’autres personnes en toussant, en éternuant ou en restant proches d’elles.
Les bactéries à l’origine d’une méningite bactérienne peuvent aussi provoquer une infection grave généralisée (septicémie).
La méningite virale est moins grave que la méningite bactérienne. Un traitement n’est pas toujours nécessaire, elle peut guérir d’elle-même.
Quelle est la fréquence de la méningite ?
En Belgique, nous n’avons pas de chiffres précis sur la fréquence de la méningite. La méningite virale est plus fréquente que la méningite bactérienne.
Dans les pays d’Europe de l’Ouest, la méningite bactérienne touche environ 1 à 2 personnes sur 100.000. Cela veut dire qu’il y aurait chaque année, dans un pays comme la Belgique, 100 à 200 personnes touchées par une méningite bactérienne.
Certaines personnes sont particulièrement sensibles à la méningite :
- les enfants ;
- les adolescents et jeunes adultes ;
- les personnes avec un système immunitaire affaibli ;
- les personnes qui ont un problème de rate.
Une méningite bactérienne peut causer les symptômes suivants :
- fièvre ;
- maux de tête ;
- somnolence ;
- confusion : la personne ne réagit plus normalement quand on lui pose une question, par exemple ;
- nausées et vomissements ;
- raideur de nuque : la personne a du mal à abaisser le menton vers la poitrine. Chez l’enfant, on voit qu’il a mal quand on lui étend les jambes ;
- convulsions : les muscles du corps se contractent de manière soudaine et involontaire.
Quand il y a une infection grave généralisée (septicémie), des taches rouge-violet (pétéchies) peuvent apparaître sur la peau. Ces petites taches ont une particularité : elles ne disparaissent pas quand on appuie dessus. Vous pouvez faire le test en appuyant dessus avec un verre : vous pourrez voir si la tache disparait ou non à travers le verre.
Une méningite virale provoque en général les mêmes symptômes, mais ils apparaissent plus lentement et sont moins graves. L’état général de la personne est moins mauvais. Souvent, quand la personne consulte le médecin, on voit que la maladie est apparue depuis un certain temps.
Dans de rares cas, une forme persistante (chronique) de la méningite s’installe lentement, sur une période de plusieurs semaines. Cela peut arriver quand la personne a :
Votre médecin pense à une méningite en vous écoutant parler de vos symptômes et en vous examinant. Il vous envoie alors de toute urgence chez un spécialiste pour une prise de sang et une ponction lombaire. La ponction lombaire consiste à prélever un peu de liquide céphalorachidien (le liquide dans lequel le cerveau et la moelle épinière baignent). Ce liquide est analysé pour connaître le microbe responsable de la méningite. Sur base des résultats, le médecin peut alors choisir le traitement le plus efficace.
Que pouvez-vous faire ?
Si vous avez les symptômes suivants :
- de la fièvre,
- d’intenses maux de tête,
- des nausées ou vomissements,
- et une raideur de nuque,
consultez votre médecin au plus vite.
Prévention en cas de contact avec une personne atteinte de méningite
Si vous ou vos enfants avez été en contact rapproché avec une personne atteinte d’une méningite causée par un méningocoque, consultez rapidement votre médecin. Cette maladie est en effet contagieuse et très grave.
Vous pouvez alors recevoir un antibiotique en « prévention », pour diminuer le risque d’attraper la méningite. Cela permet aussi d’éviter le déclenchement d’une épidémie de méningite.
Prévention par la vaccination
Les enfants peuvent recevoir des vaccins contre des bactéries à l’origine de méningites bactériennes : méningocoques, pneumocoques et Haemophilus influenzae de type b (HIB). Ces vaccins diminuent le risque de méningite. Ils font partie des vaccinations de base conseillées et sont gratuits.
La vaccination est également recommandée pour :
- les personnes avec un système immunitaire affaibli ;
- les personnes qui ont un problème de rate.
Si vous prévoyez de voyager dans certaines zones du monde, il peut être intéressant de prendre un avis auprès de votre médecin généraliste ou d’une « clinique du voyage ». Par exemple, si vous allez dans un pays situé dans « la ceinture de la méningite » en Afrique, ou si vous prévoyez de vous rendre à la Mecque, il peut être nécessaire de vous faire vacciner contre le méningocoque.
Que peut faire votre médecin ?
Si vos symptômes sont très importants, vous devez rester à l’hôpital. Vous recevez des antibiotiques en perfusion avant d’avoir les résultats des analyses de sang et de liquide céphalorachidien.
- Si la méningite est virale, les antibiotiques sont arrêtés. Les antibiotiques n’agissent pas sur les virus. Une méningite virale guérit toute seule. Le traitement a pour but de soulager vos symptômes, avec par exemple un médicament contre les vomissements et un antidouleur. Si votre état général le permet, vous pouvez prendre votre traitement chez vous.
- Si la méningite est bactérienne, les médecins ont ainsi gagné du temps en donnant le traitement nécessaire immédiatement. Vous devez alors rester à l’hôpital pour recevoir vos antibiotiques. Parfois, on y ajoute aussi de la cortisone.
La méningite à méningocoques peut être contagieuse. Les germes se transmettent par un contact étroit durant plusieurs heures. Pendant ce contact, la personne qui est infectée par les méningocoques peut les transmettre par ses éternuements, ses quintes de toux ou ses baisers par exemple. Si vous avez été proche d’une personne qui a une méningite à méningocoque, votre médecin vous donnera aussi des antibiotiques pour diminuer votre risque de développer la maladie.