Coloscopie et sigmoïdoscopie
La coloscopie (ou colonoscopie) et la sigmoïdoscopie sont des examens médicaux. Ils permettent de voir certaines parties de l'intestin. Par exemple, le gros intestin (côlon) et la dernière partie de l'intestin grêle.
RyanKing999
Le cancer colorectal est un cancer du gros intestin (côlon). Le côlon est composé de plusieurs parties. Le rectum est la dernière portion du côlon. C’est pour cela qu’on parle de cancer colorectal. Il existe plusieurs sortes de cancer colorectal.
Généralement, un cancer colorectal se développe au départ d’un polype. Un polype est une tumeur bénigne qui se forme sur la paroi intérieure de l’intestin. Les polypes ne provoquent pas de symptôme.
Avec le temps, un cancer peut se développer sur certains polypes. Pendant qu’un cancer colorectal se forme, la personne ne ressent toujours rien.
C’est pour cela qu’il est important de détecter la présence de ces polypes avant l’apparition de symptômes. C'est ce qu'on appelle un dépistage.
Le plus souvent, la cause précise de l’apparition du cancer colorectal n’est pas connue.
Différents facteurs augmentent le risque d’avoir un cancer colorectal (facteurs de risque) :
l’âge :
plus on vieillit, plus le risque augmente ;
un cancer colorectal chez le père, la mère, une sœur, un frère ou un enfant ;
une maladie chronique des intestins, comme :
la maladie de Crohn,
la colite ulcéreuse ;
certaines habitudes de vie comme :
manger trop de viande rouge ou de viande transformée,
manger trop peu de fibres, c’est-à-dire trop peu de fruits, de légumes ou de céréales complètes par exemple ;
fumer ;
boire de l’alcool ;
avoir un excès de poids ;
faire trop peu d’activité physique.
Environ 1 fois sur 20, c’est une maladie héréditaire qui provoque le cancer colorectal. On parle alors de cancer colorectal héréditaire.
Chaque année, un peu plus de 7000 Belges apprennent qu'ils ont un cancer colorectal. Ce cancer est :
le 3e cancer le plus fréquent chez les hommes (après le cancer de la prostate et le cancer du poumon) ;
le 2e cancer le plus fréquent chez les femmes (après le cancer du sein).
Il existe deux types de dépistage.
En Belgique, les autorités régionales organisent un dépistage du cancer colorectal pour tous les Belges âgés de 50 à 74 ans qui n’ont pas de facteur de risque. Pour les personnes qui ont un risque plus élevé, il y a un dépistage spécifique (consultez plus bas le point « Dépistage pour les personnes à risque »).
Ce test est gratuit.
Le programme régional de dépistage se base sur une analyse d’un échantillon de selles (excréments). Ce test détecte des traces invisibles de sang dans les selles.
Les personnes concernées reçoivent automatiquement un courrier. Avec cette lettre, elles peuvent demander le kit pour prélever l’échantillon de selles.
Après avoir fait ce test une première fois, ces personnes recevront automatiquement une invitation 2 ans plus tard et tous les 2 ans.
Le test n'est pas obligatoire.
Si vous n’avez pas reçu d’invitation pour faire le dépistage et si vous remplissez les conditions, vous pouvez le demander :
si vous habitez à Bruxelles, en cliquant ici ;
si vous habitez en Wallonie, en cliquant ici ou en téléphonant au numéro gratuit 0800/16.061 (Agence pour une Vie de Qualité - Wallonie)
Le test est facile à réaliser. Le kit donne tout ce qui est nécessaire pour vous permettre de prélever correctement un échantillon de selles. Un mode d’emploi clair explique comment faire. Vous pouvez aussi regarder cette vidéo en cliquant ici.
L’échantillon est à envoyer simplement par la poste.
Si l’analyse de vos selles est normale (le test est alors négatif), vous ne devez rien faire. Vous recevrez la prochaine invitation à réaliser le test 2 ans plus tard.
Si l’analyse de vos selles donne un résultat anormal (le test est alors positif), cela signifie qu'il y a du sang dans vos selles. Dans ce cas, il vous sera conseillé de passer des examens complémentaires. Le premier examen à passer est une coloscopie. Le médecin inspecte l’intérieur de votre côlon à l’aide d’une caméra. Il cherche la présence d’éventuelles anomalies.
Si la coloscopie est normale alors que votre analyse de selles donnait un résultat anormal, vous pourrez refaire une prochaine analyse de selles après 5 ans.
Si la coloscopie montre des anomalies, vous serez alors invité-e à consulter un médecin spécialisé dans les maladies de l’estomac et des intestins (gastro-entérologue).
Votre risque de cancer colorectal est plus élevé :
si vous avez une maladie chronique des intestins comme
la maladie de Crohn,
une colite ulcéreuse ;
ou
si votre père, votre mère, un frère, une sœur ou un enfant a, ou a eu, un cancer colorectal.
C’est votre cas ? Parlez-en avec votre médecin ou avec un médecin spécialisé dans les maladies des intestins.
Le médecin peut vous conseiller de commencer à suivre un programme de dépistage à partir de 40 ans.
Pour les personnes qui ont un risque plus élevé de cancer colorectal, il ne faut pas faire analyser ses selles. Elles doivent généralement passer une coloscopie. Cet examen consiste à passer une caméra dans l’intestin pour l’examiner de l’intérieur.
Le cancer colorectal se développe très lentement. Un médecin peut repérer et retirer des polypes avant l’apparition de cellules cancéreuses.
Si un cancer apparait, on peut le traiter plus tôt dans son évolution. On évite ainsi un traitement (plus lourd).
Les chances de guérison complète sont meilleures.
Le test idéal est un test qui est toujours positif quand la personne a la maladie, et qui est toujours négatif quand la personne n’a pas la maladie. Malheureusement, ce test idéal n’existe pas. Parfois, il y a des résultats « faux positifs » ou « faux négatifs » :
un « faux-positif » indique que la personne est malade alors qu’elle n’est pas malade ;
un « faux-négatif » indique que la personne n’est pas malade alors qu’elle est malade.
Certaines personnes peuvent être angoissées en attendant les résultats.
Après un résultat anormal au test de dépistage, il peut être angoissant d’attendre l’examen de suivi.
Il peut y avoir des complications après un éventuel examen de suivi (coloscopie).
Fondation contre le cancer
Dépistage du cancer colorectal (vidéo)
Fondation contre le cancer
Dépistage du cancer colorectal en Wallonie
CCR – Centre Communautaire de Référence pour le dépistage des cancers
Dépistage du cancer colorectal en Wallonie (vidéo)
CCR – Centre Communautaire de Référence pour le dépistage des cancers
Guide de pratique clinique belge
‘Dépistage du cancer colorectal’ (21.01.2018) – Domus Medica
Fondation contre le cancer
Dépistage du cancer colorectal en Wallonie
CCR – Centre Communautaire de Référence pour le dépistage des cancers
Étape 1 sur 6
La coloscopie (ou colonoscopie) et la sigmoïdoscopie sont des examens médicaux. Ils permettent de voir certaines parties de l'intestin. Par exemple, le gros intestin (côlon) et la dernière partie de l'intestin grêle.
Un dépistage permet de détecter un problème de santé ou le risque de développer ce problème chez une personne qui ne présente pas de symptôme. Cette fiche vous informe sur les différents dépistages de cancers, leurs avantages et leurs inconvénients.
Il arrive que des polypes se développent sur la paroi intérieure du gros intestin. Ces polypes peuvent devenir cancéreux. C'est le point de départ du cancer du côlon. Il est possible de les retirer.