De quoi s’agit-il ?
Un tic est un mouvement ou un son bref et soudain qui a cela de caractéristique qu’il n’est pas rythmique et qu’il est récurrent. Le tic n’a pas d’objectif précis, il apporte une décharge (émotionnelle). Les tics peuvent être de plusieurs sortes : tics transitoires, tics chroniques et le syndrome de Gilles de la Tourette. Ces deux derniers groupes ont probablement la même cause et les mêmes différences en termes de gravité des tics. Pour parler de tics chroniques ou du syndrome de Gilles de la Tourette, les plaintes doivent apparaître avant l’âge de 21 ans.
La cause des tics n’est pas très claire, mais on pense qu’ils sont déterminés génétiquement en grande partie et associés à certains facteurs environnementaux, comme l’anxiété, le stress émotionnel et la fatigue.
Quelle est leur fréquence ?
Les tics transitoires sont fréquents, ils surviennent chez 2 enfants sur 10. Les tics chroniques touchent moins de 2 personnes sur 100. Le syndrome de Gilles de la Tourette touche moins de 1 enfant ou adolescent sur 100. Les tics commencent le plus souvent entre 4 et 6 ans.
Les tics peuvent toucher n’importe quelle partie du corps, le plus souvent au niveau de la tête et du haut du corps. Les tics les plus fréquents sont cligner des yeux, secouer la tête, grimacer, lever les sourcils, plisser le nez, bouger les coins de la bouche, lever les épaules et fléchir les membres. Les tics vocaux sont les soupirs, les bâillements, la toux, les reniflements, les grognements et les aboiements.
Des tics plus complexes sont possibles, comme les éclats soudains d’injures ou de gros mots : 30 % des personnes atteintes du syndrome de Gilles de la Tourette en souffrent.
Les tics sont souvent précédés de sensations corporelles désagréables (une douleur, une démangeaison ou une sensation de pression dans le muscle sur le point d’être affecté par un tic.
Les tics sont souvent associés à d’autres affections comportementales ou émotionnelles, comme par exemple les troubles de l'attention, les troubles d’apprentissage, le bégaiement, les crise de panique, l’anxiété, la dépression, les troubles obsessionnels compulsifs, etc.
Si les tics persistent plus de deux mois, le médecin généraliste orientera l’enfant vers un psychiatre spécialisé pour les enfants (pédopsychiatre) ou un médecin spécialisé à la fois en pédiatrie et en neurologie (neuropédiatre) pour des examens complémentaires sur base de questionnaires et d'une observation. Le médecin peut commencer un traitement si nécessaire.
Que peut faire votre médecin ?
Pour un enfant avec des tics légers, on peut attendre plusieurs mois pour voir si les choses s’améliorent spontanément. Il est possible que le tic disparaisse complètement, mais il peut tout aussi bien se transformer en un autre tic. Dans cet intervalle de temps, il est surtout important de rassurer l’enfant, la famille et son entourage. En fonction de la gravité et de la durée du tic, votre médecin enverra l’enfant chez un pédopsychiatre ou un neuropédiatre.
Le traitement vise à soulager les plaintes, pour éviter une influence négative sur le fonctionnement physique et émotionnel de l’enfant. Outre des explications complètes, la thérapie comportementale peut être utile. En l’absence d’amélioration seulement et malgré les conseils généraux et la psychothérapie, un spécialiste peut démarrer un traitement par des médicaments. Votre médecin généraliste s’occupera également du suivi de votre enfant.