De quoi s’agit-il ?
Les voies urinaires se composent, de bas en haut, de l’urètre, de la vessie, des uretères et des reins.
Une infection des voies urinaires est due à une bactérie, qui pénètre généralement par l’urètre avant de s'implanter dans la vessie. Il s'agit dans ce cas d’une infection de la vessie (cystite). Parfois, l’infection peut aussi remonter le long de l’uretère et atteindre le rein. Il s’agit alors d'une inflammation du bassinet du rein (pyélonéphrite).
La bactérie responsable est généralement la bactérie Escherichia Coli, également présente dans l’intestin.
Chez qui et à quelle fréquence surviennent-elles ?
Sept enfants de moins d’un an sur 1 000 ont une infection des voies urinaires. A cet âge, ces infections touchent autant les filles que les garçons. Après l’âge d’un an, les infections des voies urinaires affectent principalement les filles.
Comment les reconnaître ?
Les enfants plus âgés peuvent devoir uriner fréquemment, ressentir des douleurs en urinant, avoir des maux de ventre ou soudainement recommencer à faire pipi au lit.
Les nourrissons et les jeunes enfants présentent souvent des symptômes plus atypiques tels que fièvre dont on ne voit pas de cause évidente, vomissements, pleurs fréquents ou faible appétit. Ils ne prennent pas non plus de poids comme ils le devraient.
Une urine malodorante n’est pas nécessairement un signe d'infection des voies urinaires.
Comment le diagnostic est-il posé ?
Chez l’enfant, le diagnostic d'infection des voies urinaires est établi après analyse d’un échantillon d'urine prélevé correctement (dans un petit pot stérile ou dans un sac récolteur d'urine pour les nourrissons). Cela signifie que l'échantillon n'est pas ou le moins possible contaminé par les bactéries présentes sur la peau. En cas d’échec du prélèvement, un sondage ou une ponction vésical(e) peut parfois s'avérer nécessaire.
Occasionnellement, une échographie de la vessie et des reins est également réalisée pour visualiser d’éventuelles anomalies au niveau des voies urinaires. De telles anomalies augmentent en effet la sensibilité de l’enfant aux infections des voies urinaires.
La présence de nitrites et de globules blancs dans l’urine est testée au moyen d’une bandelette urinaire. En fonction des résultats, un traitement est instauré.
En parallèle, on réalise un examen au microscope et une culture de la bactérie responsable. On recherchera d’emblée l’antibiotique le plus efficace contre la bactérie identifiée.
Il faut différencier les infections qui se limitent à la vessie et les infections qui s’étendent aux reins. Si votre enfant a beaucoup de fièvre ou présente une élévation des valeurs inflammatoires dans le sang, la pyélonéphrite (inflammation rénale) est plus probable. Chez les nourrissons de moins de 3 mois, toute infection des voies urinaires est considérée comme une pyélonéphrite.
Que peut faire votre médecin ?
Le traitement des enfants de moins de 3 mois nécessite une hospitalisation, car chaque infection des voies urinaires est alors considérée comme une néphrite. Le bébé y recevra des antibiotiques par perfusion.
Chez les enfants plus âgés, le traitement peut être administré à domicile ou à l’hôpital, en fonction de l’état général de l’enfant.
La durée du traitement antibiotique est d’au moins 10 jours (5 jours pour les enfants plus âgés).
Les enfants ayant des infections des voies urinaires récurrentes, reçoivent parfois des antibiotiques pour éviter de nouvelles infections.
En savoir plus ?
- L’analyse d’urine expliquée aux enfants – Sparadrap
- La prise de sang expliquée aux enfants – Sparadrap
- Mon enfant va passer une échographie – Sparadrap
- L’hôpital expliqué aux enfants – Sparadrap
- La perfusion expliquée aux enfants – Sparadrap
- Les antibiotiques – BAPCOC - Commission belge de coordination de la politique antibiotique
- Quand faut-il donner un médicament à un enfant ? - AFMPS – Agence Fédérale des Médicaments et Produits de Santé
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