De quoi s’agit-il ?
L'érythème noueux est une inflammation des cellules de graisse situées sous la peau, qui est provoquée par une stimulation du système immunitaire. Cette inflammation se manifeste par des petites boules (nodules) douloureuses, facilement palpables sous la peau et associées à une sensation de brûlure, le plus souvent sur les jambes. Vous vous sentez souvent malade. Cette stimulation du système immunitaire peut être la conséquence d’une infection bactérienne ou virale, d’une affection rhumatismale, d'une maladie auto-immune, d’un cancer, d’une grossesse ou d'une réaction à un médicament. Toutefois, il est souvent impossible d’en identifier la cause.
Quelle est sa fréquence ?
Chaque année, 1 à 5 personnes sur 100 000 développent un érythème noueux. L’affection est 3 à 5 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme, et elle survient le plus souvent entre l’âge de 15 et 40 ans. La plupart des cas se produisent en hiver et au printemps.
L’érythème noueux se caractérise par l’apparition soudaine de nodules rouges, douloureux et chauds au toucher, généralement sur les deux jambes. Les nodules peuvent se multiplier pendant une période de 3 à 6 semaines. L’affection touche rarement d'autres parties du corps. Les plaques mesurent généralement entre 1 et 5 centimètres, mais elles peuvent aussi confluer en une seule et même grande plaque. Les chevilles et le bas des jambes sont souvent gonflés. Au bout d'un moment, les plaques deviennent plus bleues et finissent par disparaître. L’affection ne laisse pas de cicatrices.
Il se peut que vous soyez malade et que vous souffriez de fièvre, de fatigue, de maux de tête, d’infections aux yeux ou de douleurs articulaires. Dans la majorité des cas, la maladie disparaît d’elle-même en 3 à 6 semaines et ne connaît pas de rechute. Dans certains cas, toutefois, l'érythème noueux persiste plus longtemps ou la maladie peut réapparaître après un certain temps.
Les examens visent à détecter une affection sous-jacente pour laquelle un traitement spécifique peut être débuté. Le médecin fera par conséquent une prise de sang afin de mesurer les marqueurs d’inflammation dans le sang et pourra éventuellement demander un dépistage de la mononucléose. Dans certaines situations, il prélèvera également un échantillon d’urine ou un frottis de gorge (infection à streptocoques) pour une culture. S’il pense à une sarcoïdose, le médecin prescrira une radiographie des poumons.
Que pouvez-vous faire ?
Reposez-vous et dormez suffisamment. Le froid, mais aussi les compresses chaudes, peuvent atténuer la douleur.
Que peut faire votre médecin ?
S'il diagnostique une affection sous-jacente, il commencera immédiatement un traitement approprié. Vous recevrez des anti-inflammatoires contre la douleur. En l'absence d'infection active ou d’autre cause spécifique que l’on peut traiter, le médecin peut vous prescrire d’autres anti-inflammatoires (colchicine, hydroxychloroquine, thalidomide) ou un traitement à base de cortisone.
Dans les cas problématiques, quelques jours de traitement à l'iodure de potassium peuvent être utiles. Avant de commencer le traitement, le médecin contrôlera votre fonction thyroïdienne et exclura une éventuelle hypersensibilité à l'iode.
S’il pense à une maladie sous-jacente qu'il ne parvient pas à confirmer, le médecin vous orientera vers un spécialiste.