De quoi s’agit-il ?
Le purpura de Henoch-Schönlein est une inflammation des petits vaisseaux sanguins de la peau, des intestins et/ou des reins (principalement). Le terme « purpura » désigne l’apparition spontanée de saignements dans la peau. Henoch et Schönlein sont les deux médecins allemands qui ont décrit la maladie pour la première fois.
Le purpura de Henoch-Schönlein n’est pas une maladie, mais plutôt un symptôme. Il peut être le signe de plusieurs affections. On ne sait pas expliquer précisément pourquoi cette inflammation se manifeste. Souvent, la personne a eu une infection peu de temps avant. On pense qu’il s’agit d'une réaction auto-immune. L’infection perturbe le système immunitaire et ce dernier se met à attaquer les tissus du corps.
Chez qui et à quelle fréquence ?
Ce symptôme survient surtout chez les enfants de 2 à 10 ans, et principalement chez les garçons pendant l’hiver. En général, on n’observe qu’une seule poussée de purpura, mais il se peut parfois que les crises se répètent tout au long de la vie.
Cette affection est souvent précédée par une infection bactérienne ou virale des voies respiratoires supérieures (nez, gorge, trachée). Des petites plaques rouges et sensibles apparaissent sur la peau et deviennent progressivement brunâtres. Elles peuvent être en forme de point, mais on peut également observer des ecchymoses étendues. Elles ne disparaissent pas quand on appuie dessus avec le doigt. Ces taches se développent surtout dans le bas des jambes et au niveau des fesses.
Trois enfants sur quatre atteints de purpura ont des articulations douloureuses, chaudes et gonflées, surtout aux genoux ou aux chevilles, mais parfois aussi au niveau des poignets et des coudes. Un enfant sur deux souffre aussi de maux de ventre (1 enfant sur 10 a même des crampes graves avec diarrhées sanguinolentes) et du sang et/ou des protéines dans les urines, ce qui leur donne une couleur rougeâtre. Ces signes indiquent une atteinte des reins qui peut s’accompagner d’une rétention d’eau (œdème) généralement à hauteur des chevilles et des paupières, une tension artérielle élevée (hypertension) et une insuffisance rénale.
Si le médecin constate des saignements cutanés étendus, il fera toujours des examens complémentaires parce qu’il peut y avoir des saignements ailleurs que dans la peau. Une atteinte des vaisseaux sanguins des organes internes (intestins et reins) est également possible et peut occasionner des hémorragies. Une situation qui peut causer des complications sévères. C’est la raison pour laquelle le médecin effectuera toujours un bilan sanguin complet, une analyse d’urine, un frottis de la gorge avec culture bactérienne et d’autres examens techniques s'il le faut (par exemple une échographie). Il faut aussi parfois faire examiner un petit bout de peau en laboratoire (biopsie de la peau) pour confirmer le diagnostic. En cas de suspicion d’une atteinte aux reins, on vous orientera vers un spécialiste des reins (néphrologue).
Que pouvez-vous faire ?
Si vous remarquez des éruptions cutanées qui ne disparaissent pas, ne perdez pas de temps et consultez rapidement le médecin. Des examens complémentaires sont toujours nécessaires.
Que peut faire votre médecin ?
Si les plaintes au ventre et/ou aux articulations restent modérées, du repos et un traitement antidouleur avec du paracétamol suffisent. Le médecin pourra déceler une infection bactérienne sous-jacente (par exemple une angine ou une sinusite) et pourra la traiter, au besoin.
Le médecin vérifiera si vous avez des complications possibles, comme une inflammation des reins (néphrite). C’est un spécialiste qui devra la traiter. Par la suite, on continuera de suivre la fonction rénale à intervalles réguliers à travers des analyses de sang et d'urine. Un bon suivi est également indispensable pendant la grossesse.