De quoi s’agit-il ?
La maladie de Kawasaki est une inflammation des vaisseaux sanguins. La maladie est considérée comme une maladie infantile. Sa cause n'est pas claire. On pense qu’elle pourrait être déclenchée par une infection virale ou bactérienne.
La maladie de Kawasaki n'est pas contagieuse. Un enfant malade ne peut donc pas directement transmettre la maladie à un autre enfant.
Si la maladie n’est pas découverte et traitée à temps, elle peut, chez 1 enfant sur 5, toucher les vaisseaux sanguins qui entourent le cœur (les artères coronaires). Ces artères peuvent tellement se dilater que des caillots de sang peuvent s’y former. Or, un caillot (thrombus) peut, dans de rares cas, entraîner une crise cardiaque.
Chez qui et à quelle fréquence ?
La maladie est plutôt rare en Europe. Selon les estimations, la maladie de Kawasaki touche 15 enfants de moins de 5 ans sur 100 000. Très rarement la maladie se rencontre aussi chez l’adulte.
La maladie de Kawasaki est probable lorsque l’enfant présente au moins 4 des signes suivants :
une fièvre de plus de 38°C pendant plus de 5 jours. Les médicaments contre la fièvre (antipyrétiques) ne parviennent pas à abaisser la température. Une fièvre qui ne descend pas après l’administration d’antibiotiques peut aussi suggérer une maladie de Kawasaki ;
les yeux sont rouges : ils ne collent pas et ne sont pas purulents ;
une coloration rouge vive de la muqueuse de la bouche. Les lèvres sont rouges et gercées et la langue ressemble à une fraise ;
les mains et les pieds peuvent être gonflés, mais ce signe n’apparaît généralement qu'à un stade ultérieur de la maladie ;
une éruption de la peau qui est variable. Le plus souvent, la peau a un aspect rouge vif, mais elle peut aussi peler. Il n’y a habituellement ni cloques, ni boutons.
un ganglion lymphatique gonflé au niveau du cou.
Ces signes ne se produisent pas nécessairement tous en même temps.
Pensez aussi à la maladie de Kawasaki lorsqu'un enfant fiévreux ne réagit pas aux antibiotiques et présente au moins 3 des signes qui précèdent. Environ un enfant sur 2 souffre aussi de diarrhée, de maux de ventre, d’une infection de l’oreille (otite) ou d’articulations douloureuses et enflammées. Il peut également y avoir des signes de méningite.
Il n’existe pas de test spécifique permettant de diagnostiquer tout de suite la maladie de Kawasaki. Le médecin pense à la maladie sur la base des plaintes et des signes présentés par l’enfant.
Que pouvez-vous faire ?
Si votre enfant a une forte fièvre (plus de 38°C) qui ne disparaît pas spontanément après 3 jours, consultez le médecin généraliste. Surtout en présence de plusieurs des signes cités ci-dessus.
Que peut faire votre médecin ?
Il est important d’identifier rapidement la maladie de Kawasaki pour pouvoir en éviter les éventuelles conséquences néfastes. Une analyse de sang et d’urine est systématiquement réalisée pour exclure d'autres maladies. Dans la maladie de Kawasaki, il y a souvent des signes d'inflammation dans le sang ; un échantillon d'urine ne montre généralement aucune anomalie. Une échographie du cœur est également effectuée.
La maladie de Kawasaki se traite à l'hôpital, où le personnel s'assure que l’enfant est suffisamment hydraté. La maladie est traitée par des immunoglobulines. Il s'agit de protéines qui ressemblent à nos anticorps naturels. Ces médicaments sont administrés en perfusion. Le traitement prévient l’atteinte des petits vaisseaux sanguins du cœur (les artères coronaires). Il entraîne également une disparition rapide des symptômes.
Par la suite, l’enfant est suivi pendant un certain temps par le spécialiste du cœur (cardiologue pédiatrique).