De quoi s’agit-il ?
L'omoplate (scapula) est l’os plat qui se trouve en haut du dos. L’omoplate est parcourue par une crête (l’épine de l’omoplate). L’extrémité de cette crête s’appelle l’acromion.
La clavicule est l’os qui se trouve en haut de la poitrine.
L’acromion et la clavicule se rejoignent au-dessus de l'épaule, c’est l’articulation acromio-claviculaire. Plusieurs ligaments renforcent cette articulation et servent de support supplémentaire pour l'épaule.
L’articulation acromio-claviculaire peut se déboîter. Cela s’appelle une luxation. Cette luxation est généralement causée par une chute sur l’épaule. Il existe plusieurs degrés (grades) de luxation.
Qui est le plus souvent touché ?
Un traumatisme au niveau de l’articulation acromio-claviculaire touche surtout les hommes entre 20 et 30 ans, souvent pendant un sport de contact comme le hockey ou le rugby.
Vous êtes tombé sur l'épaule, vous avez mal et vous voyez un gonflement sur le dessus de votre épaule ? Une luxation de l'articulation acromio-claviculaire est probable.
Examen physique
Votre médecin commence toujours par palper la zone sensible.
Il peut sentir une bosse ; ceci peut indiquer que l’articulation est luxée.
En fonction de la gravité, le médecin peut constater que la clavicule ressort « en touche de piano » (voir ci-dessous).
Imagerie
Une radiographie permet de poser le diagnostic et d’évaluer la gravité de la luxation. Le médecin compare toujours les 2 épaules.
Une échographie ou un scanner (CT-scan) permet de voir si les ligaments sont abimés.
Grades de luxation
Grade 1 :
les ligaments entre l’acromion et la clavicule ont été étirés (entorse), mais les 2 os sont toujours bien relies entre eux ;
la radiographie est normale.
Grade 2 :
Grade 3, 4, 5 et 6 :
les ligaments et, dans les cas les plus graves, d’autres structures autour de l’articulation acromio-claviculaire sont atteintes, ce qui rend l'articulation instable ;
l’extrémité de la clavicule est déplacée vers le haut. On parle de clavicule en « touche de piano » car, quand on appuie dessus, elle redescend.
Que pouvez-vous faire ?
La rapidité avec laquelle vous pourrez de nouveau utiliser votre bras dépend de la gravité de la blessure et de la rééducation. Suivez les conseils de votre médecin et de votre kinésithérapeute.
Que peut faire votre médecin ?
Votre médecin vous propose un traitement en fonction de la gravité de la luxation.
Grade 1 :
vous pouvez bouger votre bras immédiatement, dans les limites de la douleur;
vous pouvez augmenter progressivement la charge dans les semaines qui suivent l'accident.
Grade 2 :
Grade 3 :
souvent, une opération n’est pas nécessaire ;
mettez votre bras dans une écharpe de soutien pendant 1 à 3 semaines ;
ensuite, vous pouvez :
Grades 4, 5 et 6 :
Que pouvez-vous faire avec votre kinésithérapeute ?
Votre kinésithérapeute peut vous accompagner
Période d'immobilisation
Votre kinésithérapeute peut vous accompagner et vous donner des conseils :
pour vous permettre de continuer certaines activités autant que possible ;
pour vous apprendre à gérer le fait que vous pouvez moins bouger, même si c’est temporaire et que çà ne touche qu’une partie de votre corps ;
pour empêcher que d’autres problèmes arrivent à cause de la luxation, de l’opération ou de l’immobilisation (prévenir les complications).
Votre kinésithérapeute vous explique aussi les étapes de la rééducation.
Période de rééducation
Avant de commencer la rééducation, votre kinésithérapeute fait une évaluation globale de votre situation. Il vous pose des questions et vous examine dans le but d’évaluer ce que vous pouvez encore faire, notamment dans la vie de tous les jours.
Ensuite, il établit avec vous un plan de rééducation. Ce plan tient compte de son évaluation et des recommandations de votre médecin.
Le but de la rééducation est que votre épaule fonctionne à nouveau comme avant, et même peut-être mieux. Votre kinésithérapeute vous propose des exercices pour retrouver :
Les exercices servent aussi à éviter une nouvelle luxation.
La rééducation a pour but de vous permettre de reprendre vos activités telles que le travail, le sport, des activités culturelles et sociales ...
Pour contrôler si la guérison se passe bien, votre kinésithérapeute effectue à nouveau une évaluation de votre situation.