De quoi s’agit-il ?
Mycoplasma pneumoniae est une bactérie qui provoque souvent une pneumonie chez l’enfant et le jeune adulte. La contamination se fait par contact direct avec d'autres personnes infectées. Les bactéries se propagent par la toux, le mucus et les glaires.
Quelle est leur fréquence ?
Des infections à Mycoplasma pneumoniae voient le jour chaque année. Tous les 3 à 5 ans, nous les observons également sous la forme d'épidémies. Cette infection touche surtout les enfants de 4 à 10 ans et les jeunes adultes.
On ne tombe pas malade immédiatement après avoir été infecté. L’intervalle entre le contact avec le germe pathogène et l'apparition des symptômes (la période d’incubation) est de 1 à 4 semaines.
La maladie débute souvent par un rhume banal avec nez qui coule, toux, maux de gorge et de tête et parfois aussi fièvre et douleurs musculaires. En général, ces symptômes disparaissent spontanément après 2 à 3 semaines. Chez environ 10 % des patients, les symptômes sont présents pendant plus d'un mois.
Parfois, l'infection évolue et laisse se développer une pneumonie avec toux de longue durée, ce qu’on appelle une pneumonie atypique. Elle peut persister pendant plus de 3 semaines chez l’enfant et plus de 4 à 8 semaines chez l’adulte.
Les autres symptômes possibles sont : éruption cutanée, inflammation du système nerveux (méningite, encéphalite, myélite, polyradiculite) avec convulsions et conscience altérée, troubles de la vue, vomissements et diarrhées, inflammation du foie, douleurs musculaires et articulaires, inflammation du muscle du cœur (myocarde) avec douleur à la poitrine et de temps en temps arythmies et troubles sanguins.
Vous pouvez être infecté plus d'une fois par Mycoplasma pneumoniae.
Votre médecin pensera à une contamination à mycoplasme en cas d'infection prolongée des voies respiratoires supérieures au sein d’un groupe important d'enfants ou de jeunes adultes. Il fera déterminer les anticorps dirigés contre la bactérie dans le sang. Il est préférable d’effectuer cette détermination après une semaine seulement.
En cas de suspicion d’une pneumonie, une radiographie des poumons peut être effectuée. En cas de doute, des glaires crachées (expectorations) peuvent être envoyées au laboratoire pour une culture.
Une analyse ADN peut aussi être réalisée sur les glaires, le liquide céphalorachidien (liquide dans le cerveau et la moëlle épinière) et le liquide synovial (liquide qui lubrifie les articulations). Cet examen est coûteux et fastidieux. Il est donc réservé aux graves cas de contamination extérieure aux poumons.
Que pouvez-vous faire ?
Mycoplasma pneumoniae est contagieuse. Il est donc important d’empêcher la transmission à d’autres personnes. Ainsi, il est préférable de tousser avec un mouchoir placé devant la bouche pour éviter la contamination aéroportée. Utilisez de préférence des mouchoirs jetables. Lavez-vous les mains régulièrement. Veillez à une bonne ventilation des pièces. S'il s'agit d'un enfant de moins d'un an ou d'une personne âgée de plus de 75 ans, consultez un médecin.
Que peut faire votre médecin ?
Des analyses complémentaires sont recommandées dans les cas suivants :
plaintes sévères,
enfants de moins d'un an ou personnes de plus de 75 ans,
chez les femmes, grossesse avancée (plus de 34 semaines).
Les infections ordinaires des voies respiratoires à Mycoplasma pneumoniae guérissent en général spontanément. En cas de symptômes graves tels que toux sévère ou essoufflement, le médecin peut prescrire des antibiotiques comme de l'azithromycine. Pour soulager l'essoufflement, il peut se révéler nécessaire d'utiliser temporairement des aérosols (surtout chez les enfants) ou des inhalateurs.
Les infections à Mycoplasma pneumoniae ailleurs dans le corps sont traitées à l'hôpital. La durée du traitement s’élève à plus de 14 jours.
En général, les gens guérissent assez bien d’une infection à mycoplasme. La plupart de ces infections passent même inaperçues. Cependant, il se peut qu’on se sente encore assez affaibli pendant un certain temps après ce type d'infection. La toux peut aussi persister pendant plusieurs semaines, voire des mois. Les athlètes de haut niveau sont plus sensibles aux infections récurrentes des voies respiratoires, et donc probablement aussi aux infections à mycoplasme. En cas de fièvre et de fatigue, ils doivent se reposer et reprendre leurs entraînements avec prudence.