De quoi s’agit-il ?
Le harcèlement est un comportement blessant de la part d'un harceleur (personnellement ou en groupe) envers une victime. Ce genre d’attitude inappropriée et déplacée se produit souvent à l'adolescence. La plupart des jeunes dépassent parfois les limites, mais fort heureusement, dans la majorité des cas, la situation reste sous contrôle. Cependant, certains ont un comportement problématique et s’acharnent dans le but de nuire systématiquement et de manière persistante à leur victime. Ce genre de comportements est le plus fréquent entre 10 et 17 ans. Ensuite, ils disparaissent généralement spontanément.
De nombreux facteurs peuvent influencer le harcèlement ou l’intimidation et leurs répercussions : des caractéristiques de la personne, l’attitude du harceleur et de la victime, des facteurs environnementaux comme la structure familiale, le comportement du groupe, la durée et la fréquence du harcèlement. Un ensemble de facteurs est donc à la base du problème.
Les victimes sont souvent « différentes » d'une manière ou d'une autre de la moyenne du groupe. Les nouveaux à l'école, les enfants en surpoids et ceux qui ne parviennent pas à bien suivre sont plus souvent la cible de harcèlements. Ce comportement traumatisant peut être physique, mais ce n’est pas toujours le cas. À part pousser, frapper, donner des coups de pied, il existe aussi des moyens d'intimidation indirects et moins évidents, comme l'exclusion du groupe, la propagation de ragots, etc.
Les victimes de harcèlement en souffrent terriblement. Les résultats sont souvent de moins en moins bons à l'école. La situation fait que le jeune ne va plus en classe (absentéisme scolaire) ou qu’il est anxieux à l’idée d’aller à l'école (phobie scolaire). Le harcèlement peut être très subtil et, souvent, les adultes n'en sont pas conscients. Ce sont principalement les enfants déjà plus grands qui essaient de cacher qu'ils sont victimes de harcèlement.
Jusqu’où ces problèmes peuvent-il aller ?
Les enfants impliqués (en tant que persécuteur ou victime) dans des actes de harcèlement ou d'intimidation, et en particulier les enfants qui harcèlent les autres et qui sont en même temps victimes de harcèlement, risquent plus de développer des problèmes psychologiques comme le trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), la dépression et les troubles anxieux.
Le harcèlement peut aussi avoir des conséquences plus tard dans la vie. Le harcèlement est un des principaux indicateurs de problèmes futurs. Être victime d'intimidation est un événement stressant et peut occasionner des difficultés psychologiques à l'âge adulte comme les troubles anxieux, une mauvaise opinion de soi et des problèmes relationnels. Plus tard, les victimes, mais aussi les harceleurs, présentent plus souvent une consommation problématique d'alcool, un comportement criminel et des troubles mentaux.
Il est important de prendre en charge le harcèlement le plus rapidement possible. En plus des conséquences graves pour la victime, on sait aussi qu’après un certain temps d’autres enfants commenceront également à avoir des pensées négatives à propos des enfants harcelés. Même l'intimidateur gagnera de se rendre compte du problème à temps et d’arrêter de harceler son entourage.
Les enseignants et les professionnels de la santé ont pour tâche de surveiller de près s'il y a des victimes de harcèlement à l'école. Si c’est le cas, ils doivent lutter activement contre ce problème et coopérer avec toutes les personnes concernées pour mettre fin à ce comportement. Comme le harcèlement est un phénomène complexe, il est important que toute l'école s'engage à y mettre fin. Toute la communauté scolaire devra s’attaquer au problème efficacement à travers des campagnes et des programmes ciblés contre le harcèlement et en concluant des engagements clairs (à travers des mesures strictes mais justes). Ce sont les écoles qui adoptent une attitude stricte mais bienveillante qui obtiennent les meilleurs résultats en la matière.
En plus, il est souvent nécessaire de faire appel à une aide professionnelle, à la fois pour le persécuteur et pour sa victime. Une bonne collaboration entre les psychologues, les assistantes sociales, etc. contribue à une prise en charge efficace. Quoi qu’il arrive, les prestataires de soins et les enseignants doivent mettre tout en œuvre pour améliorer les compétences sociales des enfants impliqués dans des comportements de harcèlement. Les enfants souffrant de symptômes ou de troubles psychologiques sont orientés vers une aide psychiatrique.
Il peut être très utile de réunir les parties impliquées (le persécuteur et la victime, ainsi que leur famille respective) pour un entretien en présence d'un enseignant et éventuellement d'un membre du Centre PMS. Ceci permettra de trouver un moyen de mettre fin au harcèlement.
Enfin, les parents doivent rester attentifs aux cas de harcèlement sur les réseaux sociaux. On leur recommande d’en discuter avec leurs enfants : les parents doivent bien attirer l’attention de leurs enfants par rapport à ce qu’ils diffusent au reste du monde via les réseaux sociaux et au fait qu’ils ne peuvent jamais partager des données personnelles et des mots de passe avec qui que ce soit.