De quoi s’agit-il ?
Les symptômes épisodiques sont des symptômes qui réapparaissent régulièrement, à intervalles plus ou moins longs. Ils sont généralement bénins. Citons par exemple les évanouissements et les crises de maux de tête.
Les maladies malignes graves ont tendance à progresser avec le temps. Elles sont rarement présentes durant de nombreuses années, et ne sont habituellement pas épisodiques. Cela ne veut pas dire que les symptômes épisodiques sont toujours anodins. Les convulsions chez une personne qui souffre d’épilepsie, par exemple, peuvent avoir de graves conséquences. C’est la raison pour laquelle le médecin essaiera toujours de trouver la cause, et au besoin, commencera un traitement adapté.
Classification des symptômes épisodiques
- Évanouissement : il s’agit le plus souvent d’une réaction de la circulation sanguine et du système nerveux central à certains facteurs, par exemple évanouissement à la vue du sang ;
- Symptômes dus à un taux de sucre trop bas dans le sang (hypoglycémie) ;
- Symptômes en rapport avec une maladie du cœur ou des poumons, par exemple douleur à la poitrine ;
- Symptômes en rapport avec la circulation sanguine, par exemple trouble temporaire de la circulation sanguine dans le cerveau (accident ischémique transitoire, AIT) ou baisse de la tension artérielle lors du passage à la position debout (orthostatisme) ;
- Symptômes en rapport avec le système nerveux central, par exemple crises d’épilepsie, vertiges ou crises de maux de tête ou de migraine ;
- Amnésie transitoire : épisode transitoire avec perte de mémoire, dont la personne ne garde pas de souvenir ;
- Causes psychologiques.
Comment reconnaître les symptômes épisodiques typiques ?
- Évanouissement
- L’évanouissement est généralement provoqué par une situation de stress, comme une prise de sang ou un événement associé à des émotions fortes.
- La personne ne se sent pas bien, devient pâle, commence à transpirer et finit par perdre conscience. Le plus souvent, l’évanouissement est de courte durée, et la personne revient à elle en moins d’une minute.
- Des facteurs déclenchants possibles sont la déshydratation et l’anémie.
- Chute brusque par dérobement des jambes (drop attack)
- Une chute brusque par dérobement des jambes est une perte soudaine du tonus musculaire due à un léger trouble de l’apport sanguin au cerveau.
- Le patient s’effondre, littéralement. Il reste toutefois parfaitement conscient.
- Taux de sucre trop bas dans le sang (hypoglycémie)
- L’hypoglycémie s’accompagne d’un pouls rapide, de transpiration, d’une sensation de faim, de nausées, de troubles de la vue, de tremblements, de maux de tête, de confusion…
- Cela passe immédiatement si la personne mange ou boit quelque chose de sucré, ce qui fait remonter le taux de sucre.
- Symptômes des maladies du cœur
- Les maladies du cœur peuvent être responsables d’une perte de conscience de courte durée, avec ou sans douleur à la poitrine et/ou palpitations qui peuvent être rapides ou irrégulières.
- Le plus souvent, il n’y a pas de symptômes annonceurs, comme de la transpiration ou de la pâleur, et la personne reprend connaissance rapidement.
- Des contractions des membres sont possibles.
- Comme la maladie cardiaque est présente, les symptômes risquent de réapparaître rapidement.
- Chute de tension au moment de se mettre debout (orthostatisme)
- L’orthostatisme provoque un vertige soudain et une sensation de faiblesse lorsque la personne passe de la position couchée ou assise à la position debout.
- Cela se produit principalement chez les personnes âgées qui prennent différents types de médicaments.
- Symptômes de maladies des vaisseaux sanguins du cerveau (accident ischémique transitoire, AIT)
- Ils se caractérisent souvent par la perte d’une fonction nerveuse (neurologique). Certaines fonctions peuvent être temporairement déficientes, selon la région du cerveau qui est touchée.
- Des exemples sont une sensation subite de faiblesse des muscles, une chute brusque par dérobement des jambes (drop attack), des troubles de la vision, des troubles de la parole et un vertige.
- Cela dure souvent entre 1 et 10 minutes, et les symptômes ont déjà disparu lorsque le médecin arrive.
- Crise d’épilepsie
- Une crise d’épilepsie commence toujours de manière brutale, avec une perte de conscience et des mouvements convulsifs des bras et des jambes. Le patient risque de se blesser. Parfois, il perd ses urines.
- Après la crise, la personne est confuse, et elle ne sait pas ce qui s’est passé.
- Une crise typique dure environ 1 minute.
- Maux de tête
- Le mal de tête est un symptôme récurrent très fréquent.
- En cas de mal de tête primaire, on ne trouve pas d’explication. Le mal de tête a toujours les mêmes caractéristiques.
- Le mal de tête secondaire peut avoir de nombreuses causes, par exemple une anomalie des vaisseaux sanguins du cou ou de la tête.
- La migraine survient sous forme de crise et peut durer relativement longtemps. Parfois, la crise migraineuse est précédée d’autres troubles, comme des scintillements lumineux, des anomalies dans le champ de vision, une perte de vue transitoire, une sensation de paralysie, un changement de l’audition, etc. C'est ce qu'on appelle une migraine avec aura. La crise migraineuse arrive le plus souvent dans l’heure qui suit l’aura. Dans la migraine, il est habituel que l’aura se présente toujours de la même manière et que le mal de tête soit identique d'une fois à l’autre.
- Amnésie transitoire
- Il s’agit d’un épisode d’une durée de quelques heures à une journée dont la personne ne garde aucun souvenir. Elle pose tout le temps les mêmes questions, mais, à part cela, elle se comporte normalement.
- Vertige
- Un vertige violent se déclenche en changeant la tête de position, suite à un problème du système vestibulaire, l’organe qui assure l’équilibre du corps.
- Parfois, il y a une envie à vomir.
- Le plus souvent, la crise ne dure pas plus de quelques minutes.
- Causes psychologiques
- Le vertige d’origine psychologique est généralement précédé d’un sentiment d’anxiété, de panique ou d’une crise d’hyperventilation.
- L’examen clinique ne montre pas d’anomalie.
Comment le diagnostic est-il posé ?
Généralement, le médecin peut poser le diagnostic d’après vos réponses à des questions précises :
- A quelle fréquence cela arrive-t-il ?
- Comment est-ce que cela débute ?
- Sentez-vous quand cela va arriver ?
- Combien de temps cela dure-t-il ?
- Y a-t-il d’autres symptômes en même temps ?
- Prenez-vous des médicaments ?
- Vous a-t-on diagnostiqué un ou plusieurs problèmes de santé ?
- Y a-t-il d’autres cas dans la famille où les mêmes symptômes récurrents apparaissent ?
Si la réponse n’est pas claire, un examen plus approfondi sera souvent nécessaire. Parfois, plusieurs diagnostics sont en effet possibles.
Après un examen clinique général, le médecin peut aussi décider de demander une analyse de sang, de réaliser un ECG (enregistrement de l’activité du cœur), de prévoir des examens complémentaires cardiologiques et neurologiques, de vous faire passer une radiographie et un scanner (CT scan)… En fonction des résultats, le médecin vous adressera si nécessaire à un médecin spécialisé dans le problème qui vous concerne.
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