De quoi s’agit-il ?
Le cerveau et la moelle épinière sont des tissus mous et fragiles qui sont protégés des chocs grâce au liquide céphalorachidien. Ce liquide est produit dans les cavités du cerveau à partir du sang. Il circule ensuite autour du cerveau et de la moelle épinière. Puis, il repasse dans le sang. Il existe donc une production et un flux constants de liquide céphalorachidien et un équilibre entre la production et l'élimination.
On parle d’hydrocéphalie lorsqu’il y a trop de liquide céphalo-rachidien au niveau du cerveau. La pression augmente, ce qui est très dangereux pour le cerveau.
Le flux du liquide céphalorachidien peut être rétabli en plaçant une dérivation ou shunt. C’est une sorte de connexion, par des tubes, entre les cavités qui contiennent le liquide céphalo-rachidien (ventricules du cerveau) et la cavité du ventre (dérivation ventriculo-péritonéale). Quand il y a un blocage au niveau de cette connexion, la pression augmente à nouveau dans le cerveau.
De nos jours, d'autres techniques sont également utilisées pour traiter une hydrocéphalie : une opération permet d’établir une connexion dans le cerveau même, de sorte que l’excès de pression diminue. Cette connexion peut également se boucher et provoquer les mêmes symptômes.
Quelle est sa fréquence ?
Environ 90 % de tous les cas d’hydrocéphalie (à l'exception des tumeurs) arrivent avant l'âge d’un an. Les causes peuvent apparaître avant, pendant ou après la naissance : il peut s’agir de malformations, d’hémorragies cérébrales, d'infections.
Comment la reconnaître ?
Une pression trop élevée dans le cerveau peut entraîner des maux de tête, de la fatigue, des vomissements, des pleurs, de l’irritation ou des mouvements douloureux de la tête ou des yeux. L’enfant mange difficilement et sa vue baisse. Des crises d’épilepsie peuvent survenir et il peut être moins éveillé. S’il y a une infection, l’enfant peut aussi avoir de la fièvre et une sensation générale de mal-être.
Comment le diagnostic est-il posé ?
Le médecin réalise un examen clinique. Il vérifie s’il y a des rougeurs ou un gonflement à l’endroit du shunt. En cas d’hydrocéphalie, la fontanelle se tend et les jonctions entre les os du crâne sont ouvertes. La pression exercée sur le cerveau rend les mouvements des yeux difficiles et la pupille peut être légèrement dilatée (elle ne réagit plus à la lumière). L’état de conscience peut baisser et les réflexes peuvent être altérés. Le médecin mesure le tour de tête, la taille et le poids.
Que peut faire votre médecin ?
En présence de signes d’hydrocéphalie ou d'un shunt qui ne fonctionne pas bien, le médecin enverra immédiatement l’enfant vers l’hôpital. Il notera le tour de tête, la taille et le poids sur la lettre de référence.
Il faut agir vite en cas d’évanouissement ou d’arrêt respiratoire. Il faut remédier au maximum à la surpression avant de pouvoir transporter l’enfant à l’hôpital parce que son état peut très rapidement s’aggraver. Le médecin urgentiste pourra retirer 20-30 ml de liquide céphalo-rachidien.
Une ponction de liquide céphalo-rachidien (ponction lombaire) est interdite si on suspecte une surpression dans le cerveau.
Que pouvez-vous faire ?
Soyez vigilant aux signes de pression excessive dans le cerveau et contactez rapidement un médecin si vous suspectez quoi que ce soit.
En savoir plus ?
- Hydrocéphalie – Mieux comprendre la maladie et ses traitements – CHU Montréal
- Réduire la pression dans le crâne avec un drain – Le drain ventriculaire externe – CHU Montréal
- Prendre soin d’un proche avec un drain dans le crâne – Le drain ventriculaire externe – CHU Montréal
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